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Actualités - CHRONOLOGIES

Barak justifie les liquidations de Palestiniens accusés de « terrorisme »

Le Premier ministre israélien sortant, Ehud Barak, a justifié publiquement pour la première fois, dans un document à la Cour suprême, la politique israélienne de liquidation de Palestiniens accusés de se livrer à des «activités terroristes». Dans une lettre adressée à la plus haute institution judiciaire du pays, à la suite d’une plainte présentée le 9 janvier par la veuve du docteur Sabet Sabet, un responsable palestinien assassiné le 31 décembre en Cisjordanie, M. Barak a justifié cette politique en se basant sur «le droit international». «Le droit international permet de frapper en cours d’opération quelqu’un qui a été identifié avec certitude comme s’apprêtant à commettre un attentat contre des objectifs israéliens», a affirmé M. Barak, qui est également ministre de la Défense. «Cela ressort d’une situation de guerre de façon générale et du droit à l’autodéfense de façon concrète», a ajouté M. Barak dans sa réponse. Selon l’Autorité palestinienne, Israël a éliminé depuis le début de novembre une vingtaine de militants de différents mouvements palestiniens dans le cadre de sa répression de l’intifada. Les victimes ont en général été abattues par des tireurs d’élite postés au loin ou par des bombes actionnées à distance, après avoir été traqués par des moyens électroniques sophistiqués ou suivis par des informateurs palestiniens du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure. Dans sa réponse à la Cour suprême, M. Barak a assuré que «ces opérations sont décidées avec la plus grande prudence en fonction du droit international». «C’est pourquoi l’appel présenté selon lequel le Premier ministre et ministre de la Défense donnerait des ordres de tuer sans jugement doit être totalement rejeté» par la Cour suprême, poursuit-il. À cette lettre de M. Barak est joint un document rédigé par un responsable du ministère de la Défense, Haïm Israeli, selon lequel le Dr Sabet n’était pas «un partisan de la paix, mais se trouvait à la tête d’une milice des Tanzim (les milices armées dépendant du Fateh) dans la région de Tulkarem en Cisjordanie». «C’est sous ses ordres directs que des tirs ont eu lieu vers des soldats et des colonies israéliennes», a ajouté le ministère. Une porte-parole du ministère de la Justice n’a pas été en mesure de préciser à quelle date la Cour suprême rendrait son jugement. Un conseiller du Premier ministre élu Ariel Sharon s’est prononcé récemment lui aussi pour la poursuite de ces «opérations ponctuelles», euphémisme pour désigner des exécutions sommaires. «Il faut neutraliser ponctuellement les terroristes, frapper les intérêts économiques des responsables de l’Autorité palestinienne, mais éviter de s’en prendre à la population dans son ensemble», a déclaré le général de réserve Méir Dagan. Le docteur Sabet, qui était le responsable du Fateh à Tulkarem et le directeur général du ministère palestinien de la Santé, est le plus haut responsable palestinien victime de cette politique israélienne.
Le Premier ministre israélien sortant, Ehud Barak, a justifié publiquement pour la première fois, dans un document à la Cour suprême, la politique israélienne de liquidation de Palestiniens accusés de se livrer à des «activités terroristes». Dans une lettre adressée à la plus haute institution judiciaire du pays, à la suite d’une plainte présentée le 9 janvier par la veuve du...