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Actualités - CHRONOLOGIES

L’ISS est désormais le plus grand complexe orbital jamais assemblé - Un jalon de la conquête de l’espace est franchi

Avec l’adjonction du module américain Destiny, la Station spatiale internationale (ISS) est désormais le plus grand complexe orbital jamais assemblé par l’homme dans l’espace. L’équipage russo-américain «Expedition One» de l’ISS a pris possession dimanche de son nouveau laboratoire scientifique, apporté et assemblé avec dextérité et grand-peine la veille par les astronautes de la navette Atlantis. D’une longueur de 9,2 m pour un diamètre de 4,3 m et d’un poids de 15 tonnes, cet énorme module cylindrique construit par Bœing sera l’un des six laboratoires de recherches et servira également de centre de commandement et de contrôle de la station. Avec l’adjonction de Destiny, la Station spatiale augmente son volume habitable de 41 % et offre maintenant une superficie équivalente à un appartement de quatre pièces. Bien que sa construction soit toujours en cours, l’ISS est déjà à ce jour la plus grande station spatiale jamais construite par l’homme dans l’espace : 51 mètres de long, 72 m de large et 27 m de haut pour une masse de 112 tonnes et un espace habitable de 414 m3, soit un volume supérieur à celui du Skylab américain dans les années 1970 ou de la station orbitale russe Mir. Lors d’une cérémonie historique filmée pour la postérité, le commandant de bord de la navette Atlantis Kenneth Cockrell a remis officiellement dimanche matin les «clefs» – en réalité, juste un document à signer – de cette nouvelle «pièce» à son homologue américain, le commandant de la mission «Expedition One», l’astronaute William Sheperd. «C’est un grand moment de bonheur», a déclaré Cockrell, avant d’ouvrir la porte du module. «Des milliers de gens ont travaillé très dur et durant de longues années pour que le laboratoire Destiny parvienne jusqu’à l’ISS. Il y est finalement arrivé et je voudrais maintenant le remettre (au commandant) Sheperd pour que son équipage et ceux qui suivront puissent commencer l’effort de recherche scientifique et d’amélioration de la vie dans l’espace», a-t-il poursuivi. «Le sas a été ouvert vers une nouvelle ère de la recherche scientifique», commentait au même moment le porte-parole du centre spatial Johnson, à Houston (Texas), Kyle Herring. En pantalon ou short, t-shirt et chaussettes rouges à rayures blanches, les cinq astronautes d’Atlantis et les trois de l’ISS ont ensuite pénétré à l’intérieur, oubliant pour quelques instants le travail pour flotter nonchalamment dans l’imposant laboratoire blanc et bleu flambant neuf, tout sourire devant les caméras et sous les regards ravis des contrôleurs au sol. «Les gars, nous espérons que vous allez vous plaire dans la nouvelle pièce de votre maison !», a lancé Sandy Magnus, un des contrôleurs de l’ISS, à Houston. Pièce-maîtresse du futur complexe orbital, Destiny est aussi son composant le plus coûteux, avec une facture de 1,38 milliard de dollars. Il comporte au total 24 armoires d’un poids de quelque 600 kg chacune. Treize d’entre elles seront spécifiquement consacrées aux expériences scientifiques allant de la production en microgravité de protéines ou de cristaux à l’étude de la physiologie humaine lors des séjours de longue durée dans l’espace. De plus, l’activation de ses systèmes logistiques (régulation électrique, refroidissement de l’eau, régénération de l’air, contrôle de la température et de l’humidité) devrait considérablement améliorer l’ordinaire des résidents actuels de cette «maison de l’espace», l’Américain William Shepherd et les Russes Iouri Guidzenko et Sergueï Krikaliov. D’ici à 2006, il faudra encore 39 vols de fusées russes et de navettes spatiales américaines pour finir l’assemblage de l’ISS, un projet international auquel participent seize pays pour un coût total estimé compris entre 60 et 96 milliards de dollars.
Avec l’adjonction du module américain Destiny, la Station spatiale internationale (ISS) est désormais le plus grand complexe orbital jamais assemblé par l’homme dans l’espace. L’équipage russo-américain «Expedition One» de l’ISS a pris possession dimanche de son nouveau laboratoire scientifique, apporté et assemblé avec dextérité et grand-peine la veille par les astronautes...