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Actualités - CHRONOLOGIES

Le chef de l’État « reconnaissant » envers Paris - pour l’adoption de la loi sur le génocide

L’Arménie «s’est toujours considérée comme une partie intégrante de l’Europe», a déclaré dans un entretien à l’AFP le président arménien Robert Kotcharian, qui a également exprimé sa reconnaissance envers la France pour l’adoption de la loi sur le génocide arménien de 1915. Q - Quelles sont les attentes de l’Arménie dans ses relations avec la France et l’Europe ? R - «Nous considérons comme très importante notre collaboration avec les pays européens. L’Arménie s’est toujours considérée comme une partie intégrante de l’Europe, de son histoire et de sa culture, et notre entrée au Conseil de l’Europe en témoigne. Nos approches du renforcement de la démocratie sont concordantes, et nous comptons sur une collaboration étroite avec les structures européennes pour atteindre ce but. Nous sommes en outre liés par des intérêts économiques sérieux : environ quarante pour cent de nos échanges commerciaux concernent les pays de l’Union européenne. C’est un chiffre significatif, et nous sommes déterminés à l’augmenter encore. Ces dernières années, la coopération bilatérale (entre l’Arménie et la France) se développe de manière dynamique. Nos relations politiques sont actives. Environ soixante-dix sociétés jointes ou purement françaises travaillent aujourd’hui avec succès en Arménie, dans les secteurs les plus divers de l’économie. Nous sommes intéressés à l’augmentation des investissements français dans notre économie, ce qui amènera en Arménie l’expérience et la culture d’entreprise de la France». Q - Quelles ont été les conséquences de la reconnaissance par Paris du génocide arménien de 1915 pour les relations de l’Arménie avec la France et avec la Turquie? R - «Nous sommes reconnaissants envers la France pour l’adoption de la loi sur le génocide des Arméniens dans l’empire ottoman. Le poids international de la France donne au processus de reconnaissance une autre teneur. C’est un signe de la fidélité de la France aux valeurs de l’humanité. Sans rétablir la vérité, il est impossible de se libérer des blessures du passé, et la France a fait un pas important dans cette direction. Il est important que la question soit devenue le sujet de discussions étendues, et au premier chef en Turquie même. Les problèmes apparus sont temporaires, et je suis sûr que ce processus aura à long terme une influence positive sur l’apparition d’une atmosphère de compréhension et de confiance dans la région. Pour ce qui est de l’influence de cette loi sur les relations entre Erevan et Ankara, malheureusement pour l’instant ces relations sont quasi-inexistantes, et pas de notre fait». Q - Quel rôle la France peut-elle jouer comme coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE dans le règlement du conflit du Nagorny Karabakh, et attendez-vous un progrès dans ce domaine lors de votre visite à Paris ? R - «La participation de la France (au processus de paix) est d’une grande importance. L’Arménie se félicite de la position constructive qu’a toujours adoptée la France sur cette question. Nous allons l’évoquer avec le président Jacques Chirac. Récemment, sur l’initiative du président français, nous avons discuté du Nagorny Karabakh avec le président (de l’Azerbaïdjan Gueïdar) Aliev lors d’une rencontre tripartite à Paris. Je pense que, certes lentement, nous avançons. Je ne veux faire aucun pronostic concret, mais je dirai seulement que je crois intimement qu’avec des efforts communs, nous pouvons trouver une solution juste à ce problème».
L’Arménie «s’est toujours considérée comme une partie intégrante de l’Europe», a déclaré dans un entretien à l’AFP le président arménien Robert Kotcharian, qui a également exprimé sa reconnaissance envers la France pour l’adoption de la loi sur le génocide arménien de 1915. Q - Quelles sont les attentes de l’Arménie dans ses relations avec la France et l’Europe ? R -...