Un adolescent palestinien a été tué par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza et 44 ont été blessés dans des heurts à l’occasion d’un «jour de colère» vendredi dans les territoires palestiniens, selon des sources hospitalières palestiniennes. Ayman Abou Houla, 16 ans, blessé par balle au ventre à Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza, a succombé à l’hôpital Chifa de Gaza. Ce décès porte à 397 le nombre de morts depuis le 28 septembre, date du début de l’intifada : 331 Palestiniens, un Allemand, 13 Arabes israéliens et 52 autres Israéliens. Neuf autres Palestiniens ont été blessés dans des affrontements près de Karni, point de passage entre la bande de Gaza et le territoire israélien, selon les mêmes sources. Dans la ville de Gaza, le Mouvement de la résistance islamique Hamas a organisé une marche pendant laquelle quelque 3 000 de ses sympathisants ont appelé à des attentats anti-israéliens et brûlé des drapeaux israéliens et une effigie du Premier ministre élu israélien Ariel Sharon. En Cisjordanie, de violents heurts se sont produits à l’entrée nord d’el-Bireh, ville jumelle de Ramallah au cours desquels soldats israéliens et Palestiniens armés ont échangé des tirs. Vingt-quatre Palestiniens ont été blessés dans ces affrontements, selon des secouristes palestiniens. Un Français blessé Un photographe français de l’agence Gamma, Laurent Van Derstock, a indiqué de son lit d’hôpital avoir été blessé à la jambe à Ramallah par des tirs israéliens. Mais un porte-parole de l’armée israélienne a affirmé qu’il était impossible pour le moment de déterminer l’origine des tirs dans la mesure où les Palestiniens ont également ouvert le feu dans ce secteur. Dans le village d’al-Kader, près de Bethléem, sept Palestiniens ont été blessés également dans des confrontations avec des soldats israéliens alors qu’à Hébron, quatre autres ont été touchés par des balles caoutchoutées. Les manifestations, après la prière hebdomadaire du vendredi faisaient partie d’un «jour de colère» décrété par 13 organisations palestiniennes, dont le Fateh du président Yasser Arafat et les mouvements islamistes Hamas et Jihad islamique, pour protester contre l’occupation israélienne. Cette journée de la colère a suivi une nuit qui a connu deux incidents armés dans el-Bireh et ses environs, qui ont fait sept blessés palestiniens, selon le Croissant-Rouge. Un porte-parole de cette organisation, Mohammad Ayad, a affirmé que des soldats israéliens postés dans la colonie de Psagot avaient tiré à la mitrailleuse lourde sur le siège du Croissant-Rouge à el-Bireh, mettant le feu à un étage et endommageant le central téléphonique. Les bureaux du quotidien al-Hayat al-Jadida, proche de l’Autorité palestinienne, ont été également visés dans la nuit de jeudi à vendredi, a affirmé le directeur de la rédaction Hafez Barghouti. Il a ajouté que les tirs avaient endommagé des ordinateurs et fait voler en éclats des vitres.