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Proche-Orient - Les travaillistes posent leurs conditions au chef du Likoud - Première prise de contact Arafat-Sharon
le 10 février 2001 à 00h00
Le Premier ministre israélien élu Ariel Sharon et le président palestinien Yasser Arafat ont convenu hier de continuer le processus de paix lors d’une conversation téléphonique. Les deux dirigeants «ont eu une conversation téléphonique au cours de laquelle ils ont convenu de poursuivre le processus de paix», a déclaré l’émissaire de l’Onu pour le Proche-Orient Terje Roed-Larsen à la presse à la suite d’un entretien à Jérusalem avec M. Sharon. «Mon impression profonde est que M. Sharon a l’intention de poursuivre le dialogue avec M. Arafat et les Palestiniens», a ajouté le diplomate norvégien, qui a été l’un des architectes des accords d’Oslo (1993) sur l’autonomie palestinienne. «M. Sharon m’a informé de son intention de rencontrer M. Arafat dans le but de discuter d’un calendrier pour le processus de paix», a-t-il ajouté. Selon la radio israélienne, M. Arafat a insisté durant la conversation sur son désir de reprendre les négociations et M. Sharon a répondu qu’il fallait parvenir à «une paix pour les futures générations et à une sécurité absolue». M. Sharon a également dit qu’il faisait «une distinction entre les terroristes et leurs partisans et les Palestiniens qui veulent gagner leur vie» en allant travailler en Israël. «Je serais heureux de procéder à tous les allègements nécessaires (du bouclage des territoires palestiniens) pour ces Palestiniens, mais cela nécessite l’arrêt total de la violence et une lutte de l’Autorité palestinienne contre la violence», a-t-il ajouté. Selon la radio, «la conversation s’est déroulée dans une bonne atmosphère». Avec les travaillistes Le Premier ministre israélien élu a par ailleurs poursuivi hier son offensive de charme en direction du Parti travailliste, multipliant les offres pour le convaincre d’entrer dans un Cabinet d’union nationale. Traumatisé par la déroute électorale de son chef, le Premier ministre sortant Ehud Barak, et paralysé par des divisions internes, le Parti travailliste paraissait avoir de plus en plus de mal à dire non. M. Sharon a réitéré son offre à M. Barak, qu’il a rencontré pour organiser la passation des pouvoirs, de garder son poste de ministre de la Défense dans un gouvernement d’union nationale, a rapporté la radio publique israélienne. M. Barak avait indiqué jeudi qu’il était en faveur de l’entrée de son parti dans un gouvernement dirigé par M. Sharon, le chef du Likoud. «Le peuple veut l’unité. Je ne pense pas qu’un mouvement comme le nôtre puisse se boucher les yeux et les oreilles» en étant insensible à cette aspiration, avait-t-il déclaré devant le bureau politique travailliste réuni à Tel-Aviv. L’ancien Premier ministre travailliste Shimon Peres s’est prononcé également vendredi pour la création d’un gouvernement d’union nationale sous la direction de M. Sharon, à condition qu’il s’engage à «poursuivre le processus de paix». Les deux principaux partis politiques israéliens, le Likoud et le Parti travailliste, ont entamé jeudi soir les tractations en vue de la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Lors de cette première prise de contact, le Likoud a offert aux travaillistes deux des trois principaux portefeuilles ministériels à leur choix: Défense, Affaires étrangères ou Finance. Il a proposé en outre que les deux formations aient un nombre égal de portefeuilles dans le Cabinet Sharon. Pour contourner le problème d’un règlement de paix avec les Palestiniens, le Likoud propose de s’en tenir à des généralités dans tout programme commun. Les travaillistes, de leur côté, veulent que tout programme commun inclue l’engagement de ne pas créer de nouvelles colonies, l’acceptation de la création d’un État palestinien démilitarisé et l’annulation de l’élection directe du Premier ministre introduite en 1996. Une partie importante du Parti travailliste, emmenée par le ministre des Affaires étrangères sortant Shlomo Ben Ami, reste toutefois opposée à l’entrée dans un gouvernement d’union, craignant d’y jouer un rôle de figurant et de cautionner une politique ultranationaliste, menant à une confrontation beaucoup plus sanglante avec les Palestiniens.
Le Premier ministre israélien élu Ariel Sharon et le président palestinien Yasser Arafat ont convenu hier de continuer le processus de paix lors d’une conversation téléphonique. Les deux dirigeants «ont eu une conversation téléphonique au cours de laquelle ils ont convenu de poursuivre le processus de paix», a déclaré l’émissaire de l’Onu pour le Proche-Orient Terje Roed-Larsen...
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