Actualités - CHRONOLOGIES
Saïoni, une médaille longuement mûrie
le 09 février 2001 à 00h00
Neuf ans après une deuxième place aux Mondiaux juniors de Maribor (Slovénie), la Française Christel Saïoni a achevé sa lente maturation en remportant, mercredi soir à Saint-Anton, la médaille d’argent du slalom des championnats du monde de ski alpin. «C’est un long travail d’apprentissage en Coupe d’Europe, de prise de conscience de son niveau, de confiance», souligne l’entraîneur Jacques Théolier. «Quand je l’ai connue en Coupe d’Europe, en 1993, elle avait déjà des qualités de slalomeuse assez prononcées, en ce qui concerne les fibres musculaires, les capacités nerveuses», souligne le Mauriennais de Val-Fréjus. «En Coupe d’Europe, elle a fait plusieurs podiums». «Très vite, elle a couru en Coupe du monde, terminant 13e à Méribel, en décembre 1994. Elle était dans le groupe, dont les leaders étaient Patricia Chauvet et Leïla Piccard», se souvient Maurice Adrait, responsable du groupe technique dames. A l’époque, Christel portait encore son nom de jeune fille, Pascal. Sa progression est freinée au milieu des années 90 par un accident de voiture et une opération à un ligament croisé d’un genou. «Elle nous faisait à l’entraînement de belles choses qu’elle n’exploitait pas en course où elle restait en réserve. Peut-être que j’ai eu le tort de ne pas rentrer assez dedans», poursuit M. Adrait, désormais entraîneur adjoint du groupe géant messieurs. Jacques Théolier lui succède chez les filles en 1999, avec sa méthode : «J’ai toujours utilisé la franchise, je dis ce qui va et ne va pas. Il fallait qu’elle supprime ses doutes, explore ses qualités. Je savais que le déclic allait venir». Il se produit le 20 novembre 1999 à Copper Mountain (États-Unis), où elle remporte le slalom de Coupe du monde, ex aequo avec la Slovène Spela Pretnar. Auparavant, elle n’avait jamais fait mieux que septième. Skis courts L’émergence des nouveaux skis courts, auxquels Christel s’adapte rapidement, facilite la «libération» de la skieuse de Pra Loup qui monte encore quatre fois sur le podium et termine deuxième au classement de la Coupe du monde de la spécialité. «Les skis courts, ce n’est pas une cause directe de ce saut de qualité, plutôt un phénomène périphérique. Christel est une skieuse technique qui laisse les spatules bien au contact, reste très sobre, en ayant une vitesse gestuelle importante», ajoute Maurice Adrait. «Son mari (Christophe, membre de l’équipe de France) très présent a beaucoup compté dans sa maturité. Mercredi, dans des conditions très difficiles, elle a été exceptionnelle. Elle est aussi très sûre. Elle n’est sortie qu’une seule fois depuis l’automme 1999». La collaboration entraîneurs-athlète a été finalisée avant la première manche, quand le tirage au sort a désigné Jacques Théolier pour tracer la première manche. «Avant de venir ici, durant deux jours, on a travaillé des figures spéciales, avec beaucoup de virages, des changements de rythme assez importants», rappelle-t-il.
Neuf ans après une deuxième place aux Mondiaux juniors de Maribor (Slovénie), la Française Christel Saïoni a achevé sa lente maturation en remportant, mercredi soir à Saint-Anton, la médaille d’argent du slalom des championnats du monde de ski alpin. «C’est un long travail d’apprentissage en Coupe d’Europe, de prise de conscience de son niveau, de confiance», souligne...
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