La France s’efforcera d’effacer le cauchemar de 1997, au cours du premier tour du groupe mondial de la Coupe Davis, qui l’opposera à la Belgique, de vendredi à dimanche, à la Topsporthal de Gand. Voici quatre ans, tenante du trophée, elle avait été défaite 4-1 par l’Australie, au premier tour, à Sydney. Ce qui l’avait conduite une triste fin de septembre à Gand, où elle avait été écartée du groupe mondial par la Belgique, 3-2, en match de barrage. Dans le deuxième simple, Cédric Pioline avait été contraint à l’abandon par des douleurs dorsales. Et le capitaine Yannick Noah n’avait pas été tendre pour Fabrice Santoro, coupable d’avoir laisser filer le premier point sans réagir. Pioline et Santoro, qui joueront le double sans aucune expérience commune préalable, ont retrouvé Gand sans déplaisir apparent. Il est vrai que l’équipe de France, menée pour la troisième année par le capitaine Guy Forget, a le vent en poupe depuis que ses deux «minots», Arnaud Clément et Sébastien Grosjean, se sont illustrés à Melbourne. Alternance Finaliste des Internationaux d’Australie, Clément, qui avait joué «pour du beurre», l’année dernière contre le Brésil, fera ses vrais débuts en match d’ouverture, vendredi, contre Christophe Rochus. Un adversaire encore plus petit que lui (1,70 mètre contre 1,73 mètre) et guère plus expérimenté (2 victoires et 4 défaites en Coupe Davis), qui fut éliminé par le Slovaque Dominik Hrbaty au troisième tour à Melbourne et termina 78e du Championnat ATP l’année dernière. Tout comme son frère cadet Olivier, vainqueur du Suédois Magnus Norman au deuxième tour du dernier tournoi de Wimbledon, le garçon ne manque cependant pas de talent. Et les statistiques veulent que, dans l’histoire des rencontres entre les deux pays, victoires et défaites alternent régulièrement. Après la sévère déconvenue de 1997, la France avait barré la route de la finale à la Belgique, en 1999, à Pau. La règle de l’alternance voudrait donc que la Belgique s’impose à son tour. Tel n’est pas l’avis de Guy Forget qui, bien que n’étant pas habituellement d’une folle hardiesse, a pris le risque d’écarter des simples un Cédric Pioline épanoui pour lancer Arnaud Clément dans le grand bain. La Coupe Davis sourit souvent aux audacieux et de l’audace, Clément, apparemment bien remis de son épopée australienne, n’en manque pas. À lui de donner le ton sur une terre battue qui promet des échanges acharnés.