Actualités - CHRONOLOGIES
L’Égypte, entre prudence et inquiétude
le 08 février 2001 à 00h00
L’Égypte, principal médiateur arabe dans le processus de paix lorsque Ehud Barak dirigeait Israël, observe une attitude prudente et inquiète et, estiment les commentateurs, se contentera désormais de «laisser venir», face au nouveau dirigeant ultra Ariel Sharon. Au-delà de la violente tirade du journal gouvernemental al-Akhbar, pour qui il n’y a «aucun espoir de paix avec le boucher de Sabra et Chatila», les autorités égyptiennes ont pris acte de la nouvelle donne, au lendemain de la victoire de M. Sharon qui a battu le Premier ministre sortant Ehud Barak de 25 points, et rappellent leur engagement pour la paix. Avec le secret espoir, précisent les analystes, que le gouvernement de M. Sharon passera rapidement la main. «Nous respectons la décision du peuple israélien et nous souhaitons la poursuite du processus de paix sur le bon chemin, bien que les déclarations récentes de M. Sharon ne soient pas encourageantes», a déclaré le président Hosni Moubarak, sans préciser à quelles déclarations il faisait allusion. «Nous allons attendre pour voir et nous n’allons pas anticiper les évènements. Il ne faut pas faire de jugements précipités, et nous espérons que nous verrons des démarches sur la bonne voie de la paix», a-t-il ajouté. «Attendons de voir ce que le nouveau Premier ministre israélien dira concernant sa politique vis-à-vis du processus de paix», a pour sa part déclaré le ministre des Affaires étrangères Amr Moussa. Dans une interview à la télévision israélienne une semaine avant les élections en Israël, M. Moubarak avait clairement indiqué qu’il ne souhaitait pas particulièrement avoir à s’entendre avec M. Sharon. «S’il veut seulement appeler pour le seul fait de parler, je n’ai pas de temps à perdre», avait sèchement lancé M. Moubarak, ajoutant cependant : «S’il porte un intérêt à la stabilité dans la région, alors il sera le bienvenu». «Pourquoi l’homme qui dirige la campagne électorale de Sharon répète-t-il tous les jours qu’Israël frappera le Haut barrage d’Assouan si l’Égypte envoie des troupes au Sinaï ? De telles déclarations donnent à penser que si ce gouvernement (de Sharon) arrive au pouvoir, il y aura une tension qui pourrait mener à une guerre et qui provoquera du terrorisme, ce qui est encore pire que la guerre», s’était-il inquiété.
L’Égypte, principal médiateur arabe dans le processus de paix lorsque Ehud Barak dirigeait Israël, observe une attitude prudente et inquiète et, estiment les commentateurs, se contentera désormais de «laisser venir», face au nouveau dirigeant ultra Ariel Sharon. Au-delà de la violente tirade du journal gouvernemental al-Akhbar, pour qui il n’y a «aucun espoir de paix avec le boucher...
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