La Bourse électronique américaine Nasdaq, véritable thermomètre de la nouvelle économie mondiale, fête ses 30 ans jeudi et ambitionne toujours de rayonner dans le monde entier malgré les déboires en Europe et une année 2000 difficile. En trois décennies, le Nasdaq, plus que toute autre place financière dans le monde, a réussi à incarner l’explosion et l’omniprésence des technologies de l’information, des entreprises dont le destin est lié à l’Internet et les secteurs les plus pointus de la science moderne. À l’étroit aux États-Unis, le Nasdaq veut créer une plate-forme de transaction mondiale, accessible 24 heures sur 24. Il a réussi à placer une première brique au Japon, où il s’est installé en juin 2000. 40 sociétés y étaient cotées à la fin de l’année. En revanche, le Nasdaq a échoué à s’implanter en Europe malgré plusieurs tentatives. Il s’est notamment brûlé les doigts avec la très éphémère fusion entre les Bourses de Londres et de Francfort. L’alliance avec iX devait lui permettre non seulement de prendre solidement pied sur le Vieux Continent, mais il aurait pris du même coup sous son aile le plus important marché des valeurs de croissance d’Europe, le Neuer Markt allemand. Aujourd’hui, les rumeurs de discussions et de projets concrets reviennent continuellement. La dernière information en date fait état d’une prise de participation significative dans le moribond Easdaq.