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Actualités - CHRONOLOGIES

INDE - La réhabilitation des infrastructures médicales après le séisme en tête des priorités - Premiers plans de reconstruction dans le Gujarat

Les autorités locales du Gujarat ont annoncé lundi avoir commencé les plans de reconstruction de cet État de l’ouest de l’Inde, dévasté il y a dix jours par un tremblement de terre. L’aide internationale opérait en même temps une sorte de va-et-vient, les ONG et agences des Nations unies remplaçant les secours d’urgence sur le départ. Alors que de nouveaux cadavres retirés des décombres venaient grossir le bilan provisoire de plus de 30 000 morts, le secrétaire général de la Fédération indienne des chambres de commerce et d’industrie, Amit Mitra, réévaluait lundi le coût de la reconstruction à un montant «supérieur» à 5,4 milliards de dollars. «Nous avons entamé les discussions avec les architectes, les urbanistes et ceux qui vont reconstruire», a déclaré Pravin Lahiri, premier secrétaire du gouverneur de l’État du Gujarat. Il a indiqué qu’un plan de reconstruction des villes et villages détruits serait prêt fin mars. «Nous avons reçu plus d’une centaine d’offres de parrainage de villages de la part de sociétés privées, d’autres États du pays et d’organisations humanitaires. Nous en attendons encore. La réaction devrait correspondre à ce que l’on espérait», a-t-il ajouté. Au centre des débats figurait l’opportunité de remplacer par du ciment les pierres et le mortier, disponibles sur place, mais qui n’ont pas résisté à la secousse sismique. «Bien sûr nous souhaiterions accorder la préférence aux méthodes et matériaux traditionnels, mais nous n’avons pas vraiment le choix», a estimé M. Lahiri. De nombreux spécialistes ont critiqué la façon dont avaient été bâtis les immeubles, souvent posés sans fondations sur des piliers qui se sont effondrés. La qualité médiocre du ciment utilisé a aussi été montrée du doigt, la presse indienne criant au scandale. Parmi tous les chantiers, la reconstruction d’infrastructures médicales arrive en tête des priorités. Des voix se sont élevées pour avertir des risques d’épidémies en raison des milliers de cadavres en décomposition près de sources d’eau potable. Ces craintes ont été ravivées par la concentration massive de réfugiés dans des camps souvent insalubres. Les secouristes s’en vont Toutefois, des experts médicaux travaillant pour des organisations humanitaires ont nié que ce risque soit devenu réalité. «Pour le moment, nous n’avons eu aucune manifestation sérieuse ou indication d’une épidémie naissante», a assuré Jemini Pandya, porte-parole de la Fédération internationale de la Croix-Rouge à Bhuj, une des villes les plus touchées par la catastrophe. Des dizaines d’envoyés de l’Onu, notamment par le biais de deux de ses agences, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), s’attachaient d’ailleurs à éviter que la situation critique n’empire, notamment sur le front de l’eau. «Quarante tonnes d’équipements pour le traitement de l’eau arrivent mardi par avion d’Italie. Une tonne de médicaments a déjà été distribuée, des milliers de couvertures, des ustensiles de cuisine», détaillait Sandie Blanchet, attachée de presse de l’Unicef en Inde. Douze experts rejoints par 25 spécialistes médicaux de l’OMS vont d’autre part élaborer des programmes et tenter de coordonner l’aide avec les autorités locales débordées. «La plupart des médecins vivant dans l’État sont eux-mêmes des victimes du séisme», faisait remarquer Harsaran Pandey, porte-parole de l’OMS pour l’Asie du Sud-Est. Organisations non gouvernementales et Nations unies tablaient donc sur un long engagement dans le Gujarat, vu l’ampleur de la tragédie. À l’immense hôpital de campagne dressé dans des tentes par la Croix-Rouge, Jemini Pandya indiquait : «La phase d’urgence devrait durer trois mois et nous allons nous engager sur le plan de la santé pour environ un an». Non loin de là, dans un autre camp, d’autres tentes étaient pliées dans des cantines métalliques. Les équipes de secouristes d’urgence, venus d’Afrique du Sud, de Grande-Bretagne ou de France, se préparaient au départ.
Les autorités locales du Gujarat ont annoncé lundi avoir commencé les plans de reconstruction de cet État de l’ouest de l’Inde, dévasté il y a dix jours par un tremblement de terre. L’aide internationale opérait en même temps une sorte de va-et-vient, les ONG et agences des Nations unies remplaçant les secours d’urgence sur le départ. Alors que de nouveaux cadavres retirés des...