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Actualités - CHRONOLOGIES

RUGBY - Tournoi des six nations - France : la défense et le chantier

Le laborieux succès sur l’Écosse (16-6), dimanche au Stade de France, a souligné les qualités défensives du XV de France, mais aussi certaines carences comme le jeu approximatif ou le manque de relève à certains postes. Derrière les ballons tombés, les passes aux chevilles ou les nombreuses fautes sanctionnées par l’arbitre, il y a une satisfaction : la défense. Autrefois cyclothymique du plaquage, le XV de France fait preuve d’une belle régularité dans ce secteur, consacré priorité n° 1 par l’entraîneur Bernard Laporte. Pour la deuxième fois en quatre matches, le XV de France n’a pas encaissé le moindre essai. Mieux, le rideau français est parvenu à contenir le danger loin de la ligne, et les occasions écossaises ont été rares. Bref ! Le XV de France possède une défense en béton, élément primordial pour toute équipe ambitieuse. «La défense est là», euphémisme Bernard Laporte. « Ne pas se cacher derrière la fatigue » En revanche, les Français ont laissé apparaître des carences sur le plan offensif. D’abord dans l’approche. Ils se sont escrimés à défier les Écossais au «milieu de terrain» ou au large, alors que le pilonnage au près, trop rarement employé, s’est avéré efficace sur les premiers temps de jeu. Surtout, de nombreuses erreurs techniques ont contrarié les enchaînements français. Fautes de main, passes mal ajustées, mauvais choix ou placement déficient, les Français ont multiplié les approximations, gâchant de nombreuses occasions. Pour expliquer ces innombrables fautes qui ont nui à la continuité du jeu et haché le match, certains joueurs ont avancé l’argument de la fatigue engendrée par la succession des matches et confirmée par le résultat des contrôles sanguins effectués dans le cadre du suivi longitudinal. «Il ne faut pas se masquer, se cacher derrière la fatigue, avance Bernard Laporte. Il y a des carences de technique individuelle derrière que la fatigue ne peut pas expliquer. Il faut préparer du monde derrière». Faute d’alternatives, l’entraîneur du XV de France devrait retenir jeudi les mêmes 22 joueurs pour affronter l’Irlande le 17 février à Dublin. Le seul changement pourrait concerner le talonneur Fabrice Landreau, qui, contraint de déclarer forfait quatre jours avant le match face aux Écossais, pourrait faire son retour au détriment d’Olivier Azam. Les jeunes attendront Pour le reste, Bernard Laporte, qui, pour le déplacement à Dublin, devra encore se passer d’Émile Ntamack et bien sûr de Thomas Castaignède, tous deux en convalescence, ne semble pas décidé à lancer une grande opération de rajeunissement. Première raison, les joueurs susceptibles d’intégrer l’équipe de France aux postes déficitaires, notamment le centre et l’arrière, sont peu nombreux. On peut compter le centre de Colomiers Yannick Jauzion, actuellement blessé, ou l’arrière d’Agen Pepito Elhorga. Mais, sauf blessures en cascade, l’entraîneur du XV de France devrait attendre la tournée en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande, en juin, pour les lancer, comme le troisième ligne de Montferrand Alexandre Audebert ou l’ailier du Stade Français Raphaël Poulain. Faute de chamboulements, Bernard Laporte devrait insister à nouveau sur la rigueur pour préparer le voyage à Dublin. L’entraîneur du XV de France a cependant prévu de réduire la durée des entraînements durant la semaine précédent le match. Pour ménager les organismes déjà fatigués et qui devront tenir jusqu’à la fin du tournoi, début avril.
Le laborieux succès sur l’Écosse (16-6), dimanche au Stade de France, a souligné les qualités défensives du XV de France, mais aussi certaines carences comme le jeu approximatif ou le manque de relève à certains postes. Derrière les ballons tombés, les passes aux chevilles ou les nombreuses fautes sanctionnées par l’arbitre, il y a une satisfaction : la défense. Autrefois...