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HANDBALL - Mondial 2001 (messieurs) - Les « Costauds » font oublier les « Barjots »
le 06 février 2001 à 00h00
La France avait été championne du monde de handball en 1995 avec sa bande de «Barjots», elle a remis ça six ans plus tard avec un groupe de «Costauds», moins charismatiques mais tout aussi efficaces, pour ce qui ressemble à un enterrement de première classe. «Costauds» avait été le terme utilisé par Daniel Costantini, spécialiste du bon mot, pour décrire son groupe à l’aube du rendez-vous français. Avec neuf victoires, dont deux après prolongation, en autant de matches joués, cette nouvelle génération a déjà fait mieux que sa devancière qui avait perdu deux matches de poule, et n’avait joué ni la Suède ni la Russie, en Islande. Or depuis le titre islandais, le fantôme des «Barjots», première équipe française championne du monde dans un sport collectif, planait régulièrement sur les regroupements des Bleus. Là où la bande de Lathoud, Volle et Stoecklin fonctionnait sur des coups de folie, une tendance à l’autogestion et de l’exubérance à outrance, la bande de gamins, déniaisée par deux échecs, à l’Euro-2000 (4e) et surtout aux Jeux olympiques (6e), a réussi à se forger sa propre identité, faite de puissance et de courage. Le symbole de cette génération de costauds au gros cœur sont les frères Gille, Guillaume, miraculé des phases finales après une blessure au tour préliminaire, et surtout Bertrand. Le cadet (22 ans) des deux Chambériens s’est non seulement imposé comme le meilleur pivot de ce Mondial, mais cette force de la nature (1,87 m et 98 kg) s’est en plus permis de défendre à différents postes (poste n° 2 ou en pointe) et d’attaquer comme arrière, pivot et même ailier gauche au gré des besoins de l’équipe. Costauds au gros cœur Costantini a également pu s’appuyer sur des joueurs qui ont laissé entrevoir leur potentiel énorme, eu égard à leur âge. Fernandez (24 ans) et Narcisse (21 ans), le benjamin du groupe, ont montré un superbe culot pour faire plier les Vikings de leur poste d’arrière gauche. Enfin la défense, orpheline de Guéric Kervadec, s’est trouvé en Didier Dinart (24 ans) un patron sur mesure. À lui seul, le Guadeloupéen possède toutes les caractéristiques de cette équipe. Fort (1,97 m et 104 kg), Dinart a aussi imposé sa présence grâce à une hargne et une voix de tous les instants. Si la défense française est la meilleure de ce Mondial, elle le doit en grande partie au courage du Montpelliérain. Pour encadrer ces garçons, cinq anciens Barjots (Richardson, Gaudin, Martini, Anquetil et Cazal) avaient accepté de rentrer dans le moule de ce groupe pour aller chercher une deuxième couronne. Le premier à avoir fait le chemin est le capitaine légendaire, Jackson Richardson. Meilleur joueur du monde en 1995, «Jack» s’est cette fois mis au service de la collectivité, préférant faire briller les autres, encourager du banc de touche. Avec le départ programmé de Costantini et les arrêts de certains «Barjots» – Anquetil a déjà annoncé qu’il prenait sa retraite internationale –, les «Costauds» vont maintenant avoir les clés de la maison bleue. «Ce groupe physiquement impressionnant et mentalement très fort est à l’aube de son histoire et il est déjà champion du monde. Nous, en 1995, on l’est devenu alors qu’on était au sommet», explique Richardson étonné par ses «Costauds» plus forts que les «Barjots».
La France avait été championne du monde de handball en 1995 avec sa bande de «Barjots», elle a remis ça six ans plus tard avec un groupe de «Costauds», moins charismatiques mais tout aussi efficaces, pour ce qui ressemble à un enterrement de première classe. «Costauds» avait été le terme utilisé par Daniel Costantini, spécialiste du bon mot, pour décrire son groupe à l’aube du...
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