Publiée dans The Lancet, la revue médicale britannique, une étude portant sur 100000 nourrissons révèle que 25 d’entre eux souffrent de séquelles de maltraitance. Cette proportion constitue le double de celle attendue, et la progression a imposé une enquête pour connaître les causes de cette recrudescence. C’est ainsi qu’a apparu le «syndrome du bébé secoué», nettement plus fréquent, semble-t-il, en milieu urbain, dans les grandes agglomérations. Il concerne surtout des enfants de quelques mois et il s’avère plus fréquent en automne et en hiver. Les victimes sont des nourrissons de quelques mois soumis à des secousses violentes du cou, alors que leurs muscles peu développés ne permettent pas de bien tenir leur tête. Ces brusques mouvements risquent de laisser des séquelles définitives car les secousses peuvent endommager le cerveau. Si le traumatisme cérébral est accompagné d’hématome, vu la grande fragilité des vaisseaux des bébés de quelques mois, le résultat peut être une paralysie, une invalidité permanente, voire le décès de l’enfant. Selon les pédiatres Karen Barlow et Robert Mins (Édimbourg), 78% des bébés souffrant d’anomalies neurologiques et du développement, sujets d’une étude portant sur les années 1998 et 1999 en Écosse, étaient victimes de ce genre de traitement durant les premiers mois de leur vie, d’où la mise en garde lancée aux parents. Éviter de secouer les bébés durant les premiers temps de leur existence, cela risque de leur laisser des séquelles définitives.