Le procès de la princesse séoudienne Hind al-Fassi, accusée d’escroquerie pour plus d’un million de dollars par deux bijoutiers égyptiens, s’est ouvert hier devant un tribunal au Caire en l’absence de l’accusée. Le tribunal correctionnel d’Abou al-Ela a décidé, peu après l’ouverture du procès, de le poursuivre le 21 février, en raison de l’absence de l’accusée, qui est l’épouse du prince Turki ben Abdel Aziz, selon la même source. Le secrétaire de la princesse, Ahmed Awwad, ainsi que son cuisinier, Samer Mokaled, un ressortissant libanais, poursuivis pour les mêmes faits, étaient également absents au tribunal. Le parquet égyptien, qui avait interdit la semaine dernière aux trois accusés de quitter le pays, reproche notamment à la princesse de ne pas avoir répondu à une convocation de la police. Deux propriétaires d’une bijouterie du Caire ont déposé une plainte en janvier contre la princesse, expliquant que son cuisinier, qui affirmait avoir été mandaté pour renouveler la collection de la princesse, avait disparu avec des bijoux estimés à 5,5 millions de livres égyptiennes (1,3 million de dollars). Le cuisinier a affirmé devant la police avoir remis les bijoux à la princesse. Les bijoutiers, qui n’ont pas récupéré leur bien, réclament à titre de dédommagement la somme 10 millions de livres (2,5 millions de dollars). Le prince Turki est le frère du roi Fahd d’Arabie séoudite et occupe le quatrième rang dans la succession au trône. Il réside depuis plusieurs années avec sa famille dans deux étages d’un hôtel de luxe du Caire.