Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

La physionomie des marchés - Beyrouth : marché sans relief

Le dollar est resté confiné dans une marge très étroite, au sein de la fourchette élargie d’intervention de la Banque du Liban (BDL), sur le marché des changes de Beyrouth, en l’absence de grands mouvements à l’offre comme à la demande en cette monnaie. Dans ce contexte, l’action de la BDL, qui s’est déclarée prête à acheter le billet vert à 1 501 LL et à le vendre à 1 514 LL, a permis de maintenir au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre 1999. Mais en raison de la propension de certains opérateurs à l’offre du dollar, les établissements de crédit ont été amenés à le négocier effectivement jusqu’à la clôture des transactions interbancaires entre 1 504,25 et 1 504,75 LL. Le mouvement ne devait à aucun moment se développer hier, en l’absence de grands intérêts à la demande de la livre libanaise et par ricochet à l’offre du billet vert. En effet, les transactions devraient continuer à évoluer dans d’étroites limites aussi, avec au total quelque six millions de dollars échangés et entièrement placés à l’achat et à la vente par les banques de la place, dans un marché sans relief et très restreint. L’euro dopé par la perte de confiance des ménages américains À l’étranger, l’euro a repris des couleurs hier sur les marchés des changes internationaux, se hissant au-dessus de la barre de 0,92 dollar après la publication d’un indice de confiance des ménages américains au plus bas depuis décembre 1996 qui a déprimé le billet vert. L’euro a regagné près d’un cent en quelques heures après la publication de chiffres américains plus pires que prévu, faisant persuader les opérateurs que la Réserve fédérale américaine (Fed) va baisser ses taux aujourd’hui d’un demi-point en pourcentage à 5,50 % afin d’éviter un atterrissage brutal de l’économie aux États-Unis cette année. L’indice de confiance des consommateurs américains dans les conditions présentes et futures de l’économie, établi par le Conference Board, a chuté de 14,2 points en janvier pour s’établir à 114,4 points contre 128,6 points en décembre (chiffre révisé), a annoncé hier l’institut de conjoncture privé. Ce recul est nettement plus important que les attentes des analystes, qui tablaient sur un niveau de 125 points, et l’indice a ainsi touché son niveau le plus bas depuis décembre 1996. Dans ces conditions et en tenant compte des propos pessimistes du président de la Fed, Alan Greenspan, la semaine dernière sur l’état actuel de l’économie américaine, le marché parie d’ores et déjà sur une baisse des taux aux États-Unis d’un demi-point en pourcentage au lieu d’un quart de point la veille avant ces chiffres. Une baisse des taux américains dans cette proportion devrait théoriquement rendre le billet vert moins séduisant aux yeux des investisseurs. Mais ceux-ci estiment pourtant qu’une telle décision est indispensable afin d’éviter que l’économie américaine ne se replie après une décennie de croissance record. Du coup, les analystes jugent qu’avec la reprise escomptée des Bourses américaines consécutivement à l’assouplissement attendu du crédit aujourd’hui, le rebond de l’euro risque d’être temporaire. Cela d’autant que la Banque centrale européenne (BCE), dont le conseil des gouverneurs se réunira demain, pourrait elle aussi réduire ses taux après l’annonce hier que les sorties de capitaux restaient à un niveau élevé au cours des onze premiers mois de l’année dernière, au titre des investissements directs et de portefeuille, par rapport à la même période en 1999, selon des statistiques officielles publiées hier par la BCE. Cela étant et compte tenu aussi de l’annonce par l’Insee que son indicateur mensuel mesurant le climat des affaires dans l’industrie française continuait à baisser en janvier, descendant à 115 points contre 116 points en décembre, le mouvement de hausse de l’euro devait être amorti par le fait que les investisseurs sont maintenant persuadés que la BCE pourrait aussi baisser ses taux à l’instar de la Fed, surtout après ces chiffres européens un peu plus négatifs. En effet, la baisse du dollar ne devait en aucun cas dépasser hier le cadre des ajustements de positions de change, le faisant négocier à New York comme suit : – 0,9270 pour un euro contre 0,9170, la veille – 1,4630 pour un sterling contre 1,4575 – 2,1100 DM contre 2,1325 – 7,0760 FF contre 7,1530 – 1,6460 FS contre 1,6575 – 2 088,75 lires contre 2 111,50 – 115,85 yens contre 116,75. Bourse de Beyrouth : poursuite de la baisse À la Bourse de Beyrouth, la tendance s’est davantage ressentie hier par la rechute des actions A de Solidere de 6 5/8 à 6 1/4 dollars conjuguée à la baisse de celles de Lebanon Holdings de 5 3/4 à 4 5/16 dollars, dans un marché stationnaire sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a abandonné 2,46 % à 62,84 points, tandis que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires se maintenait toujours à 141,72 points. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans des volumes d’affaires très minces, ne dépassant pas au total 13 045 actions négociées d’une valeur de 74 781 dollars seulement. Tendance mitigée sur les marchés américains Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières continuaient de présenter des signes d’hésitation, les opérateurs restant prudents après le début d’une réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Fed qui pourrait déboucher aujourd’hui sur une nouvelle baisse des taux d’intérêt américains pour inverser la tendance au ralentissement brutal de l’économie. Les opinions des experts divergent toujours sur l’ampleur de la baisse des taux malgré les mauvais chiffres de l’indice de confiance des consommateurs américains en janvier. Dans cette attente, et compte tenu de la chute de l’équipementier finlandais Nokia de 8,14 %, qui a entraîné dans son sillage les sociétés américaines de ce secteur comme Motorola, en raison des inquiétudes suscitées par une baisse annoncée du marché des téléphones portables en 2001, la Bourse électronique Nasdaq a été en recul. Pourtant, Wall Street est parvenue à se soustraire aux influences néfastes du secteur automobile en baisse sous la conduite de DaimlerChrysler, et ce grâce aux bons résultats publiés par Procter & Gamble, Colgate Palmolive, Gillette, Coca Cola... Par conséquent, l’indice Nasdaq a cédé un peu de terrain pendant que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles fluctuait entre un plus bas à 10 682,96 points et un plus haut à 10 853,27 points, avant d’afficher en préclôture, à 2h heure de Beyrouth, 10 847,77 points, en hausse de 145,58 points sur la veille. Les Bourses européennes toujours indécises Les marchés d’actions européens ont terminé très indécis mardi, perturbés par la chute de Nokia et par les hésitations de Wall Street avant la décision de la Réserve fédérale sur les taux d’intérêt. Les affaires n’ont pas été très animées, les investisseurs restant très prudents avant l’annonce du communiqué de politique monétaire (Fomc) de la Fed américaine attendu ce soir après la fermeture des marchés européens. À la clôture des Bourses européennes, l’indice Eurotop 300, pan-européen, accusait un repli de 0,22 %, tandis que l’EuroStoxx50, limité aux valeurs de la zone euro, perdait 0,65 %. Mais plusieurs marchés ont terminé en hausse, comme Paris et Londres. Nokia a fini en repli de 6,8 % à 37,12 euros, après avoir annoncé qu’il réduisait ses prévisions pour le premier trimestre dans le sillage de résultats conformes aux prévisions pour le quatrième trimestre 2000. Le premier fabricant mondial de téléphones cellulaires a fait état d’un bénéfice net en hausse de 39 % au titre du dernier trimestre de l’année 2000, à 1,77 milliard d’euros. Tokyo : en léger repli La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 0,1 % mardi, la prudence dominant à la veille d’une réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait décider d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt américains. L’indice de référence Nikkei-225 a perdu 18,63 points à 13 826,65 points tandis que l’indice élargi Topix progressait de 0,31 point à 1 298,54. Les échanges sont restés modérés avec 625 millions de titres changeant de mains contre 568,7 millions la veille. «Les investisseurs attendent de voir de combien sera la baisse des taux», a indiqué Hiroichi Nishi, analyste chez Nikko Securities. Le comité monétaire de la Fed (Fomc) qui doit se réunir mardi et mercredi devrait baisser les taux d’un demi-point de pourcentage afin d’accompagner en douceur l’atterrissage de l’économie américaine. Tous les yeux, à Tokyo, seront tournés en direction des marchés américains après le verdict, mercredi soir, de la Fed, ont souligné les opérateurs. «Le marché, qui a déjà anticipé une baisse de 50 points de base, est en train de devenir méfiant, supputant ce qu’il pourrait bien advenir si la décision (de la Fed) était finalement différente», a indiqué M. Nishi. Les investisseurs ont ignoré la hausse, en décembre, sur un an, de 0,8 % des dépenses des ménages au Japon et le taux de chômage inchangé à 4,8 %, car ces chiffres étaient largement attendus. Il y a eu dans l’après-midi des achats de technologiques et d’automobiles qui ont en partie gommé les pertes de la matinée. «En fin de séance, quelques investisseurs ont racheté des valeurs comme Softbank et des automobiles», a indiqué Koichi Kawata, opérateur chez Sakura Friend Securities.
Le dollar est resté confiné dans une marge très étroite, au sein de la fourchette élargie d’intervention de la Banque du Liban (BDL), sur le marché des changes de Beyrouth, en l’absence de grands mouvements à l’offre comme à la demande en cette monnaie. Dans ce contexte, l’action de la BDL, qui s’est déclarée prête à acheter le billet vert à 1 501 LL et à le vendre à 1...