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Bahreïn - Al-Khalifa multiplie les gestes - d’ouverture avant un référendum
le 30 janvier 2001 à 00h00
L’émir de Bahrein multiplie les gestes d’ouverture en direction de l’opposition, en prévision du référendum de février sur un projet de charte devant rétablir le Parlement dissous en 1975. Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa s’apprête à annoncer, «probablement le 5 février», une amnistie générale pour «la libération des prisonniers» politiques et «le retour des Bahreinis en exil», a-t-on appris lundi de sources proches de son entourage. Cette mesure – qui, selon les mêmes sources, marquerait «la clôture définitive du dossier» des troubles ayant fait au moins 38 morts depuis 1994 – confortera le processus d’ouverture que l’émir a amorcé depuis son accession au pouvoir en mars 1999, à la mort de son père. Signe de cette ouverture, l’émir a reçu samedi le chef de l’opposition chiite, cheikh Abdel Amir al-Jamri, libéré mardi après avoir été placé pendant un an et demi en résidence surveillée, avec d’autres dignitaires religieux, selon une source officielle. L’émir, qui cherche à rallier les milieux politiques dont les influents dignitaires chiites à son projet de charte nationale, a salué ses interlocuteurs pour «leurs efforts louables destinés à consolider l’unité nationale et à moderniser le pays». Il adresse ainsi implicitement un appel à l’opposition en exil, qui réclame une amnistie générale comme gage des bonnes intentions du régime avant le référendum sur le projet de charte qu’elle juge «insuffisant». La requête de l’opposition a été défendue lors d’un forum d’intellectuels organisé à la mi-janvier à Manama, le premier du genre dans cet émirat secoué pendant cinq ans par des troubles animés par l’opposition chiite qui revendique le rétablissement du Parlement. Après ce forum, les langues se sont progressivement déliées et un débat, certes timide mais audacieux dans l’émirat conservateur, s’en est suivi. Dans leurs discussions publiques comme en privé, les personnalités chiites ou les nationalistes arabes et de gauche soulignent la nécessité de préserver la primauté de la Constitution sur la charte après son adoption et de prévenir «toute dualité» entre un Parlement élu et un Conseil consultatif désigné, dont la création est prévue par le projet de charte. «Il y aura un amendement, et non un changement, de la Constitution qui sera préservée», a assuré le prince héritier bahreini, cheikh Salmane ben Hamad al-Khalifa, cité par la presse. Il faisait allusion au projet de transformer Bahrein en un royaume, prévu dans la charte et qui nécessitera un amendement de la Constitution. Ce projet a été perçu par l’opposition en exil, notamment le Mouvement de libération de Bahrein (MLB, basé à Londres), comme une tentative «d’accaparer les pouvoirs» par le futur roi.
L’émir de Bahrein multiplie les gestes d’ouverture en direction de l’opposition, en prévision du référendum de février sur un projet de charte devant rétablir le Parlement dissous en 1975. Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa s’apprête à annoncer, «probablement le 5 février», une amnistie générale pour «la libération des prisonniers» politiques et «le retour des Bahreinis en...
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