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Actualités - REPORTAGES

ENVIRONNEMENT - Un projet de protection du fleuve existe au ministère - Trois étudiantes américaines du MIT - se penchent sur le cas du Nahr Ibrahim

Le Nahr Ibrahim reçoit cette année des visiteurs inattendus. Trois étudiantes du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) basé à Boston, aux États-Unis, prépareront, dans le cadre de leur programme d’études, un rapport sur la pollution de ce fleuve libanais. Les conclusions de l’étude viendront s’ajouter à un projet de protection du site déjà entamé au ministère de l’Environnement. Comment en sont-elles arrivées à s’intéresser à ce site libanais ? Toute une histoire. Dans le cadre de la maîtrise en environnement et qualité de l’eau (à la Faculté de génie et d’études environnementales du MIT), les étudiants sont appelés à travailler sur un projet sur le terrain, avec prise d’échantillons, analyse et élaboration d’un rapport et de recommandations. Au début de l’année universitaire, en septembre, plusieurs possibilités sont proposées aux étudiants qui choisissent l’option qu’ils préfèrent. «Le Liban figurait cette année, pour la première fois, sur la liste, grâce aux efforts du Club libanais du MIT, formé des étudiants libanais de l’institut, une trentaine, et du MIT Club du Liban (les anciens de l’institut)», nous apprend Manal Hatem Moussallem, membre du second club et assistante de recherche dans le cadre d’un programme commun au ministère de l’Environnement et au Metap. Le rapport final des étudiantes et leurs recommandations viendront enrichir le programme de lutte contre la pollution du Nahr Ibrahim relevant du ministère de l’Environnement, qui recevra par conséquent une copie de la thèse et qui met à la disposition des chercheuses les informations qu’il possède. Trois étudiantes, Ka Yan Leung, Jessica Fox et Aimée Fitzpatrick, ont considéré que le voyage au Liban serait leur destination privilégiée. Elles passent trois semaines à étudier le Nahr Ibrahim, du 13 janvier jusqu’au 3 février, collectant des échantillons qui seront analysés dans les laboratoires de l’AUB. L’université a en effet offert ses services pour la réussite de ce projet. Les étudiantes ont été rejointes, l’espace de trois jours, par leur professeur et directeur de programme Eric Adams. « J’ai choisi l’aventure ! » «Dans le cadre de leur analyse de la pollution du fleuve Nahr Ibrahim, les étudiantes devront identifier les polluants et leurs sources, effectuer ensuite des simulations sur ordinateur et enfin proposer des recommandations sur la gestion future du site et sa protection», précise M. Adams. Interrogé sur la possibilité de considérer ces recommandations comme un projet complet qui pourrait être appliqué avec succès pour la lutte contre la pollution du Nahr Ibrahim, il souligne : «Nous aurions aimé que ce le soit, mais c’est probablement juste un début, vu que le suivi ne sera pas assuré par ces mêmes personnes». Que recherchent-elles exactement ? «Nous sommes à la recherche de tout ce qui pourrait affecter la qualité de l’eau utilisée ou la vie aquatique du fleuve, comme par exemple des bactéries», répond M. Adams. Les projets proposés aux étudiants de MIT peuvent concerner des sites américains ou étrangers. Outre le Liban, le Népal, Haïti, Porto Rico et Amsterdam figurent cette année parmi les destinations des étudiants de MIT, qui devront réaliser des études axées surtout sur la qualité de l’eau. Mais qu’est-ce qui a attiré les trois étudiantes dans le cas du Nahr Ibrahim ? «J’étais intéressée par un projet concernant un fleuve. Or mes options étaient le Massachusetts et le Liban», nous raconte Aimée. «J’ai choisi l’aventure !». Pour Ka Yan et Jessica aussi, avoir la chance de visiter un pays étranger a pesé dans la balance, outre le fait que la nature du site à étudier les intéressait. Interrogée sur leurs premières impressions après une visite au site, Jessica précise : «La rivière est très belle. Elle paraît propre au premier abord. Nous verrons la pollution de plus près après avoir prélevé des échantillons». Elle évoque des difficultés dans le prélèvement des échantillons vu la nature rocheuse du site, ce qui les obligerait surtout à travailler en amont et en aval du fleuve.
Le Nahr Ibrahim reçoit cette année des visiteurs inattendus. Trois étudiantes du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) basé à Boston, aux États-Unis, prépareront, dans le cadre de leur programme d’études, un rapport sur la pollution de ce fleuve libanais. Les conclusions de l’étude viendront s’ajouter à un projet de protection du site déjà entamé au ministère...