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Actualités - CHRONOLOGIES

EUROPE - Plusieurs pays ont commémoré samedi le 56e anniversaire de la libération d’Auschwitz - Devoir de mémoire et appels à la vigilance - pour la journée de l’Holocauste

Appels à ne pas oublier et vigilance face aux démons racistes et révisionnistes: plusieurs pays européens ont commémoré samedi le 56e anniversaire de la libération d’Auschwitz, en organisant une journée dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. «L’Europe est née pour ne pas oublier les tragédies du passé, et pour que celles-ci ne se répètent plus», a déclaré le président de la Commission européenne Romano Prodi à la radio italienne, résumant ainsi l’antienne de cette journée en mémoire des victimes du nazisme. L’Allemagne et l’Italie ont été les pays où les manifestations ont été les plus nombreuses samedi, alors que d’autres grands pays européens comme la France n’avaient rien organisé. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi manifesté à Berlin, Hambourg et Kiel et d’autres grandes villes allemandes, et des gerbes ont été déposées sur les lieux de différents camps de concentration, comme à Buchenwald, près de Weimar. De très nombreux jeunes ont pris part à ces manifestations à l’appel des syndicats lycéens, aux cris de «Dehors les nazis». Il ne s’agit pas d’une «commémoration sans suites, mais d’une commémoration qui nous engage devant l’avenir», a souligné le président du Bundestag (Chambre des députés) Wolfgang Thierse, en appelant notamment à l’indemnisation rapide des travailleurs forcés du IIIe Reich. Le président chrétien-démocrate du Parlement régional de Sarre, Hans Ley, a de son côté lancé un appel à la résistance «contre l’extrémisme». En Italie, la commémoration de la libération d’Auschwitz a été l’occasion de se pencher sur le douloureux passé fasciste du pays. De hauts responsables ont ainsi évoqué «la honte» des lois raciales approuvées par le régime de Mussolini en 1938. Le président de la Chambre des députés Luciano Violante a appelé les Italiens «à réfléchir sur les responsabilités de l’Italie» dans la tragédie de la Shoah, tandis que le président du Sénat Nicola Mancino critiquait «la faiblesse de la réaction civile» à l’époque, et «les conséquences terribles» de l’approbation de ces lois. «La démocratie et la liberté ne sont pas des faits acquis pour toujours», a-t-il souligné. «La journée de la mémoire est une initiative sacro-sainte», a pour sa part déclaré Gianfranco Fini, leader d’Alliance nationale, parti qui jusqu’au début des années 1990 se réclamait du fascisme. Dans les stades italiens, lieux de prédilection des nazillons, une minute de silence devait être observée avant chaque partie de la 16e journée du championnat de football. La «journée pour l’Holocauste» a également été célébrée en Grande-Bretagne, mais dans une atmosphère moins consensuelle. «Tout aussi admirables que soient le propos et les intentions de ses créateurs, les chances de succès durable de ce nouvel événement demeurent incertaines», a estimé le journal The Guardian, tandis que le Daily Telegraph critiquait une «exploitation de l’Holocauste à des fins politiques». En Suède, enfin, la ville de Stockholm accueillera aujourd’hui et demain une conférence, à laquelle sont attendus le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan et la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Mary Robinson.
Appels à ne pas oublier et vigilance face aux démons racistes et révisionnistes: plusieurs pays européens ont commémoré samedi le 56e anniversaire de la libération d’Auschwitz, en organisant une journée dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. «L’Europe est née pour ne pas oublier les tragédies du passé, et pour que celles-ci ne se répètent plus», a déclaré le...