Une hirondelle ne fait pas le printemps d’autant que le printemps n’est pas encore là. Par contre, nous sommes entrés de plain-pied dans l’année de la francophonie et, jusqu’à présent, les signes avant-coureurs de ce que devrait être cette année à la télé ne nous permettent pas d’augurer du meilleur. Le pire continuant d’être l’apanage de la chaîne francophone qui ne se donne même plus la peine de communiquer ses programmes au seul journal francophone du pays, autrement dit au seul organe de presse capable d’en faire la promotion. Et nos appels sont restés aussi muets que les journalistes du journal de TV5 qui continuent à passer certains soirs dans le silence le plus total : je ne me donne même plus la peine de noter les dates de ces «incidents» techniques. Sans être remarquable, la poussée francophone sur une autre chaîne mérite d’être remarquée. On y programme à nouveau des longs métrages français. Et même si l’heure de diffusion est un peu incongrue – c’est la politique de la maison pour tout ce qui est cinéma – on ne peut pas se plaindre quant à la diversité : Nelly et M. Arnaud de Claude Sautet, Un héros très discret, Les deux papas et la maman, Les anges gardiens, c’est bien parti. Même si cela se limite à une soirée par semaine. En revanche, tous les soirs – je devrai plutôt dire en fin d’après-midi – une autre chaîne nous propose un journal en français que j’ai découvert avec surprise. Et satisfaction. L’enchaînement est rapide, les différents chapitres équilibrés et la présentatrice dont je n’ai retenu que le nom de famille, Mlle Ramadan, une vraie «pro» : assurance et bagout garantis, diction et prononciation parfaites. N’étant pas encore arrivés au stade de pavoiser, nous pouvons, au moins, espérer. Alain PLISSON P.S. : Espoir, un film d’André Malraux.