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Actualités - CHRONOLOGIES

Arts - Pietragalla à l’Opéra de Paris

Directrice du Ballet national de Marseille, Marie-Claude Pietragalla a retrouvé, en décembre passé, la scène parisienne en solo dans une chorégraphie de Carolyn Carlson, Don’t Look Back, composée spécialement pour elle... Au programme également, chorégraphiées par Balanchine, Les Joyaux (Émeraudes, Rubis, Diamants), des partitions musicales de Fauré, Stravinsky et Tchaïkovski, des décors et des costumes signés Christian Lacroix. Marie-Claude Pietragalla n’est pas une inconnue pour nous. Il y a deux ans, le public, au Festival de Beiteddine, l’avait longuement ovationnée dans les Noces de sang de Larca. Apprendre donc ce nouveau succès parisien ne peut que rejouir tous ceux qui ont gardé vif le souvenir de cette danseuse hors du commun. À 36 ans, en effet, Pietragalla est directrice du Ballet national de Marseille où elle a succédé à Roland Petit, un des postes les plus prestigieux donc à cette danseuse douée qui a découvert la danse et sa magie à 9 ans, dans le préau de son école. À dix ans, «Pietra» réussit le concours de l’école de l’Opéra de Paris, entame la dure formation et la rigide discipline du langage du corps et des gestes. Entraînement intense, discipline d’acier pour que la vocation devienne talent et la danse art parfaitement assimilé. En 1990, Marie-Claude Pietragalla est nommée «étoile». Elle va vite s’imposer dans les grands rôles du répertoire et, de son côté, découvrira la danse contemporaine à travers les chorégraphies de Roland Petit, Forsythe, Maurice Béjart. Mais c’est sa rencontre avec Carolyn Carlson qui constitue le tournant décisif de sa carrière. Carolyn Carlson est Californienne d’origine finlandaise. Ancienne interprète vedette de la compagnie Alwin Nicolaïs, elle s’est installée en France où elle poursuit ses activités chorégraphiques. Marie-Claude Pietragalla a rencontré la danseuse américaine à l’Opéra de Paris quand Carolyn Carlson dirigeait le département de création contemporaine de la vénérable institution. Malgré la différence d’âge qui sépare les deux artistes (plus de vingt ans), l’entente entre elles a été amicale et créatrice. De belles chorégraphies modernes ont été réalisées au cours de cette collaboration (Signes, Slow, Heavy and Blue en font partie). Après plusieurs mois de travail parallèle, sur un même thème, va naître un superbe ballet contemporain, inspiré d’un texte du poète Fernando Pessoa: Don’t Look Back. Il s’agit d’un solo chorégraphié par Carlson et dansé par Pietragalla de manière magistrale. Cette création exceptionnelle, qui donne l’impression d’une pure improvisation, a déjà suscité un enthousiasme délirant dans les nombreux pays du monde où elle a été déjà présentée. Mais à Paris ce n’est qu’à la fin de l’année 2000 (du 18 au 24 décembre passé), après Lyon et la Corse, que le public de l’Opéra pu apprécier l’admirable création autant de la chorégraphe que de l’interprète. Aurions-nous la chance de revoir un jour la merveilleuse «Pietra» dans ce ballet composé pour elle par une des plus grandes chorégraphes de notre époque? On le souhaiterait vivement, car le souvenir laissé par son interprétation dans les Noces de Lorca reste très intense dans les mémoires...
Directrice du Ballet national de Marseille, Marie-Claude Pietragalla a retrouvé, en décembre passé, la scène parisienne en solo dans une chorégraphie de Carolyn Carlson, Don’t Look Back, composée spécialement pour elle... Au programme également, chorégraphiées par Balanchine, Les Joyaux (Émeraudes, Rubis, Diamants), des partitions musicales de Fauré, Stravinsky et Tchaïkovski, des...