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Actualités - REPORTAGES

MÉDIAS - Lancement, demain, d’une nouvelle chaîne par la Future et la cité médiatique de Dubaï - Zen, une TV de jeunes pour jeunes

Ça y est, Zen verra le jour demain, vendredi. Tout est prêt pour le lancement de la première chaîne de télévision arabe par satellite, spécialement conçue pour les jeunes arabes, d’Oman jusqu’en Mauritanie. Au programme, un style nouveau d’abord, du jamais-vu presque. Pour cette chaîne innovatrice, les jeunes sont aussi bien la fin que le moyen. Dans le vieux bâtiment rénové de la Future, à la rue Spears, on s’affaire et on s’active à tous les niveaux. Et pour cause : le jour J est proche. Le 26 janvier 2001 fera date dans la petite histoire de la télévision libanaise et arabe puisqu’il marquera le lancement de la nouvelle chaîne Zen, fruit de la collaboration entre la Future et la cité médiatique de Dubaï. Les spots publicitaires annonçant cet événement se multiplient sur la Future. D’aucuns affirment, d’emblée, que Zen va certainement suivre, sinon imiter, le standard des programmes diffusés sur les autres chaînes traditionnelles, aussi bien locales qu’arabes ou internationales. La réalité est tout autre. Zen se démarque, en effet, du lot. Ou, du moins, elle compte le faire. Elle se propose d’être une chaîne «new age», qui s’adresse presque exclusivement aux jeunes de 13 à 35 ans. Tous les programmes proposés sont conçus, préparés et présentés par des jeunes diplômés. Le staff de Zen compte essentiellement des Libanais, mais également des présentatrices et animateurs des autres pays arabes. M. Ali Jaber, directeur exécutif de la nouvelle chaîne, insiste sur le fait que «Zen est une chaîne de télévision d’intérêt général, donc non spécialisée, car tout en ciblant une tranche d’âge déterminée, elle ne manque pas pour autant de varier ses programmes de façon à couvrir les différents genres, des dessins animés jusqu’au bulletin d’information portant sur des nouvelles politico-socio-économiques». Des bulletins hors du commun Selon M. Jaber, les bulletins d’information seront certainement différents de ceux diffusés sur les autres chaînes, notamment pour ce qui a trait à l’échelle de priorité, le choix et la sélection des informations. Ainsi, «les informations relatives aux audiences des présidents, des ministres ou des députés seront carrément occultées en faveur d’autres informations qui seraient plus en rapport avec l’intérêt des jeunes». M. Jaber cite, à titre d’exemple, «les élections des Conseils des étudiants des différentes universités et facultés». «Un tel événement, précise-t-il, sera non seulement entièrement couvert, mais il pourrait en l’occurrence occuper la une du journal télévisé de Zen. Inutile de dire que les autres chaînes ne jugeront même pas utile de signaler un tel détail», ajoute-t-il. Outre un bulletin d’information consacré aux jeunes, Zen prévoit une série de programmes spécialement conçus et produits pour la tranche d’âge considérée. Ces programmes, sans être totalement nouveaux, s’adressent quand même aux quelques millions de jeunes formant plus de la moitié de la population arabe (environ 65 %, selon les dernières statistiques). Des talk-shows sont notamment prévus, parallèlement à des programmes de mode, des variétés musicales, des émissions de sport, de cinéma, des reportages sur le voyage et l’évasion, des feuilletons d’amour et d’amitié. Bref, une multitude de programmes relevant du domaine du déjà-vu, aussi bien sur les chaînes locales que sur les chaînes étrangères captées par satellite. «Mais c’est le style qui est différent et qui contribue de ce fait à faire sortir du rang les programmes de Zen», souligne M. Jaber. Ce dernier s’attend à une très forte audience dans les milieux des jeunes. Il ne se soucie pas trop des moins jeunes dont le centre d’intérêt ne correspond pas forcément aux critères des programmes produits et diffusés par Zen. Des émissions aussi bien locales qu’étrangères figurent dans la grille prévue. La part la plus importante reste cependant réservée aux productions locales, dans une proportion de 60 % contre 40 %. Des programmes importés seront dans certains cas reproduits sous une nouvelle mise en scène avec présentation arabe. Ce sera, notamment, le cas d’un programme de «sports extrêmes», ainsi qu’une émission portant sur des accidents filmés ayant véritablement eu lieu. Dix heures de diffusion sont prévues dans les quelques mois à venir. On passera ensuite à une diffusion de seize heures pour arriver finalement, d’ici la fin de l’année, à dix-huit heures de diffusion par jour. Zen, Future et Dubaï La nouvelle chaîne est une société émiratie officiellement enregistrée à Dubaï. La Future est partenaire à 50 pour cent avec la cité médiatique de Dubaï qui consiste en une zone franche où se regroupent les médias aussi bien locaux que régionaux et internationaux, publics et privés. La contribution de la Future revient à assurer le matériel technique (caméras, moniteurs…) ainsi que le potentiel humain (cameramen, monteurs, techniciens, etc.). La production télévisée, le savoir-faire et le corps administratif relèveront donc de la Future. La diffusion des différents programmes aura lieu alternativement à Dubaï et à Beyrouth. Elle se fera uniquement par satellite. Le choix de la raison sociale de la nouvelle chaîne a fait l’objet d’un long débat. Un questionnaire a été distribué dans tous les pays arabes et plus de 4 000 noms furent proposés. Finalement, c’est Zen qui l’a emporté : un prénom arabe et un logo arabisé, même en lettres latines, pour un public exclusivement arabe. Le compte à rebours a donc commencé pour la venue au monde médiatique de la nouvelle chaîne. Les jeunes auront finalement – peut-être – leur média audiovisuel. Sera-t-il forcément meilleur que les autres médias traditionnels ? Toute la question est là …
Ça y est, Zen verra le jour demain, vendredi. Tout est prêt pour le lancement de la première chaîne de télévision arabe par satellite, spécialement conçue pour les jeunes arabes, d’Oman jusqu’en Mauritanie. Au programme, un style nouveau d’abord, du jamais-vu presque. Pour cette chaîne innovatrice, les jeunes sont aussi bien la fin que le moyen. Dans le vieux bâtiment rénové de...