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Actualités - REPORTAGES

INTERNET - La Jordanie espère entrer dans le livre Guinness des records - Amman, rue des cybercafés

La rue Chafic Rcheidat, à Irbid (nord), espère entrer au livre Guinness des records grâce à ses 105 cybercafés sur une longueur de moins d’un kilomètre. Ahmad Zohbi, gérant d’un des cafés, le «Richrache», a appelé à une «démarche officielle pour assurer l’inscription de la rue au Guinness». «Ce sera un gain pour la Jordanie qui cherche à devenir un centre régional de l’industrie informatique», a-t-il indiqué à l’AFP, bien que le royaume figure déjà à deux reprises dans le livre, pour la plus jeune reine du monde et le plus faible taux de suicide. «Par rapport à sa taille et au nombre de cafés Internet qu’elle abrite, cette rue d’Irbid mérite d’être mentionnée dans le livre Guinness», juge Amani Younès, étudiante en lettres à l’Université Yarmouk. Ce point de vue est partagé par d’autres étudiants et par les gérants des cafés Internet, qui affirment ne pas avoir trouvé l’équivalent de cette rue sur le site électronique du Guinness. La rue est bordée d’un côté par une multitude de magasins, dont les cafés internet, et de l’autre par l’Université Yarmouk, la deuxième du pays, après celle d’Amman. La quasi-totalité des clients des cafés sont d’ailleurs des étudiants. «Près de 70 % des 19 000 étudiants de l’université ne sont pas originaires d’Irbid. Les cafés Internet restent donc leur principal loisir, d’autant qu’Irbid est une ville à caractère plutôt rural», explique Mohammad Mohtassib, professeur de communication. Un investissement très lucratif Un an après l’introduction de l’Internet en Jordanie en 1995, cette rue ne comptait que quatre centres Internet, contre 105 aujourd’hui, fréquentés en moyenne chacun par 120 clients par jour en hiver et 60 lors des vacances d’été. «Il s’agit d’un investissement très lucratif», commente Issam Abdelghani, gérant du café al-Chola (le flambeau). Alors que le coût de la connexion au réseau est de 3 200 JOD (4 480 USD) par mois, les centres font payer 0,6 dinars (0.84 USD) l’heure. Mohammad ben Saïd, un Omanais de 21 ans, étudiant en économie, fréquente quotidiennement les cybercafés de la rue, où il consulte des revues économiques et son courrier électronique, et dialogue avec des inconnus. L’engouement pour Internet a aussi gagné les habitants de la ville. L’un d’eux, Mohammad Nassayreh, un coiffeur de 24 ans, a fait connaissance via Internet d’une Américaine de l’État d’Illinois (nord-est) qu’il a épousée en septembre. L’essor de ce genre de cafés à Irbid a poussé le Richrache, qui dispose de 50 ordinateurs, à offrir aux étudiants de Yarmouk 2 000 stages gratuits de 10 mois sur l’utilisation des ordinateurs. «Près de la moitié des stagiaires se sont abonnés à notre centre alors que je m’attendais à ce que 5% seulement d’entre eux le fassent», se félicite M. Zohbi. Le nombre d’abonnés à Internet en Jordanie, qui compte au total 5 millions d’habitants, est estimé à 60 000, alors que le nombre des utilisateurs du réseau, qui n’est soumis à aucune censure, dépasse les 250 000, selon une association jordanienne spécialisée. Une récente étude effectuée par un professeur de Yarmouk, Mohammad Qodah, a montré que plus de 44% des clients des cafés Internet à Amman et à Irbid étaient de 18 à 22 ans. Officiellement, Amman a lancé en 1999 un plan visant à attirer d’ici 2004 des investissements étrangers dans l’industrie informatique à hauteur de 150 millions de dollars, créer 30 000 emplois et générer des exportations de 550 M USD liées aux technologies de l’information.
La rue Chafic Rcheidat, à Irbid (nord), espère entrer au livre Guinness des records grâce à ses 105 cybercafés sur une longueur de moins d’un kilomètre. Ahmad Zohbi, gérant d’un des cafés, le «Richrache», a appelé à une «démarche officielle pour assurer l’inscription de la rue au Guinness». «Ce sera un gain pour la Jordanie qui cherche à devenir un centre régional de...