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SYRIE - Bachar el-Assad en Iran pour renforcer l’amitié « spécifique »
le 24 janvier 2001 à 00h00
Le président Bachar el-Assad entreprend aujourd’hui sa première visite officielle à Téhéran pour renforcer «l’amitié spécifique» entre l’Iran et la Syrie, et se concerter sur les questions régionales, surtout le conflit israélo-palestinien. Cette visite de deux jours, à la tête d’une importante délégation, sera la première du nouveau président syrien en Iran depuis son accession au pouvoir, en juillet 2000. Le président Hafez el-Assad s’était rendu à Téhéran à deux reprises en 1997. «Nos deux pays entretiennent traditionnellement des relations d’amitié spécifique, et veulent les confirmer et les renforcer», a indiqué hier l’ambassadeur de Syrie à Téhéran, Ahmad el-Hassan, qui estime toutefois que le terme «d’alliance stratégique» n’est pas approprié. «Cette visite du président Assad sera consacrée d’abord aux relations bilatérales, dans tous les domaines, politique, économique, culturel, mais y seront évoqués aussi bien sûr tous les problèmes régionaux, et tout d’abord la Palestine», a-t-il ajouté. L’Iran, qui s’oppose au processus de paix sous l’égide américaine, n’a jamais critiqué directement Damas pour ses différentes participations aux négociations. Les deux pays ont manifesté leur scepticisme quant aux discussions israélo-palestiniennes en cours à Taba (Égypte), qualifiées de «mirage» par le président iranien Mohammad Khatami, tandis que le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh a exprimé ses doutes. Téhéran et Damas insistent sur le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens, rejetant ainsi les récentes propositions de l’ancien président américain Bill Clinton. L’Iran demande que toute solution de paix soit basée sur un référendum, où tous ceux – musulmans, juifs et arabes – qui vivaient en Palestine avant la création de l’État hébreu en 1948, et leurs familles, seraient consultés. La question libanaise sera aussi à l’ordre du jour. Téhéran, comme Damas, soutient le mouvement chiite libanais Hezbollah et rejette toute critique de la présence syrienne au Liban. M. Khatami a déclaré le 14 janvier que le renforcement de «la coopération entre l’Iran, le Liban et la Syrie» était «la condition de la stabilité et la bonne entente régionale». Vis-à-vis de l’Irak, les deux pays ont une position identique et ont pris des initiatives récentes, notamment en envoyant par avion des délégations politiques, pour marquer leur volonté que l’embargo à l’encontre de ce pays soit brisé. La Syrie, qui a soutenu l’Iran pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), s’est déclarée disposée à ce que les vols Téhéran-Damas survolent l’Irak, au lieu de la Turquie. M. Assad, qui était dimanche et lundi à Abou Dhabi, pourrait entreprendre une «médiation» pour régler le litige qui oppose depuis 1971 les Émirats arabes unis à Téhéran, à propos de trois îles du Golfe, Abou Moussa, la Petite Tomb et la Grande Tomb, selon des sources diplomatiques arabes à Téhéran. L’Iran, qui préconise des pourparlers directs avec Abou Dhabi, a toujours affirmé que le conflit porte uniquement sur le cas de l’île d’Abou Moussa pour laquelle un accord entre Téhéran et l’émirat de Charjah, en 1971, prévoit des discussions. Les échanges économiques entre l’Iran et la Syrie sont très limités et s’élèvent à quelque 20 millions de dollars par an.
Le président Bachar el-Assad entreprend aujourd’hui sa première visite officielle à Téhéran pour renforcer «l’amitié spécifique» entre l’Iran et la Syrie, et se concerter sur les questions régionales, surtout le conflit israélo-palestinien. Cette visite de deux jours, à la tête d’une importante délégation, sera la première du nouveau président syrien en Iran depuis son...
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