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CONCERT - Forum de Beyrouth, samedi 3 février - L’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg - dans un programme somptueux et exclusivement russe
le 24 janvier 2001 à 00h00
Un grand moment dans la vie musicale à Beyrouth avec la présence de l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, placé sous les auspices d’Oussama Rahbani, dont le zèle et la dévotion à la musique sont immenses, organisateur de l’évènement, qui permettra aux mélomanes libanais de savourer le vrai bonheur d’une inspiration profondément russe. Un petit mot pour jeter la lumière sur cette prestigieuse institution acclamée aussi bien par les publics les plus divers que par les critiques les plus exigeants. L’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg est le plus ancien orchestre symphonique de ce qui fut l’Union soviétique. À noter que la Russie a été longtemps sans une vie musicale organisée, c’est-à-dire sans orchestres permanents. À l’époque des tsars, il est vrai que la musique jouait un rôle important à la cour mais il s’agissait surtout d’opéras importés d’Italie, de France ou d’Allemagne. Et plus tard... Au XIXe siècle, lorsque se constitua la grande école russe, c’est-à-dire l’entreprise privée, on vit alors apparaître les premiers orchestres et se répandre la mode des concerts symphoniques, consacrés presque exclusivement aux compositeurs russes. Quant au recrutement des musiciens, il se faisait surtout dans les théâtres, l’Opéra de Saint-Pétersbourg et bien sûr parmi les meilleurs amateurs. Ce fut là l’embryon de ce qui allait devenir à partir de 1882 l’Orchestre de la cour impériale. Saint-Pétersbourg , devenue Petrograd en 1914 puis Leningrad en 1924, a ainsi donné naissance à ce qui est certainement l’orchestre le plus ancré dans l’histoire de la musique russe et le plus réputé de l’Union soviétique : le Philharmonique de Leningrad. Dans les années difficiles de la révolution, la Philarmonique d’État de Petrograd avait pour but d’assurer l’éducation musicale du peuple. On supprima les droits d’entrée et l’orchestre gratifia le public de plus d’une centaine de concerts en moins d’un an, sous la houlette de son premier chef permanent Serge Koussevitsky qui devint plus tard célébrissime avec l’Orchestre symphonique de Boston. C’est à partir de 1924 que le nom d’Orchestre philharmonique de Leningrad fut définitivement reconnu et adopté. Et à partir de 1938, un homme, Eveguini Mravinski, désigné par ses musiciens comme le «vieil aigle solitaire», va diriger d’une main ferme et sûre cet orchestre magnifique et en faire le plus prestigieux au monde. C’est ainsi que seront publiquement connues les grandes œuvres musicales russes, notamment les superbes symphonies de Chostakovitch. À la mort de Mravinski, survenue en 1988, le chef d’orchestre Youri Temirkanov prenait le relais et donnait à cette institution,surtout après l’effondrement du bloc soviétique, son profil international. Des enregistrements furent alors réalisés pour une grande firme américaine. Depuis lors, les chefs d’orchestre les plus réputés sont constamment invités à diriger cet incontournable orchestre, et on cite volontiers Sir Georg Solti, Vladimir Ashkenazy, Thomas Sanderling et Mariss Jansons. Pour son passage au Liban, au Forum de Beyrouth, samedi 3 février, c’est Nicolai Alexeiev qui dirigera l’ensemble. Né en 1956, il a été lauréat en 1982 du célèbre et difficile concours international Herbert von Karajan. Par la suite, il fut l’assistant de Youri Temirkanov au théâtre Kirov de Leningrad. Son savoir-faire et son talent le plaçaient en tant qu’invité à la tête des plus grandes formations musicales russes. Dosant subtilement émotion et intellect dans une œuvre, ce musicien sûr de son métier est aujourd’hui le principal chef de l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg sous la direction de Y. Temirkanov. En soliste, le public aura droit aux coups d’archet du violoniste virtuose Serguei Girshenko. Né en 1953 dans une famille où la musique est de rigueur (et dans le sang!) avec un père violoniste et une mère pianiste, Serguei Girshenko commence ses études de violon à 7 ans, au Conservatoire de Leningrad, donne son premier concert à 13 ans et entre au Conservatoire de Moscou dans la classe de David Oistrakh. En 1977, il accompagne Sviatoslav Richter dans des concerts de musique de chambre et en 1978, il est nommé premier violon solo dans l’orchestre du Bolchoï. Mais cela ne l’a guère empêché de mener de front une carrière de concertiste à travers le monde : Édimbourg, Boston, Suisse, Athènes, Cardiff, Liverpool, New York, Salzbourg… Et depuis 1966, il est le principal violon solo de l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg . Pour ce concert entièrements russe, aux grandes richesses sonores, les auditeurs écouteront des pages (éblouissantes) de Moussorgsky (Une nuit sur le mont chauve), Tchaïkovsky (Concerto pour violon et orchestre et ouverture solennelle de 1812), Borodine (Danses polivtsiennes) et Khatchadourian (Variations et adagio de Spartacus).
Un grand moment dans la vie musicale à Beyrouth avec la présence de l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, placé sous les auspices d’Oussama Rahbani, dont le zèle et la dévotion à la musique sont immenses, organisateur de l’évènement, qui permettra aux mélomanes libanais de savourer le vrai bonheur d’une inspiration profondément russe. Un petit mot pour jeter la...
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