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Actualités - CHRONOLOGIES

Israël - Le Premier ministre démissionnaire n’arrive pas à décoller dans les sondages - Barak se bat sur deux fronts : contre Sharon et Peres

Le Premier ministre démissionnaire Ehud Barak se bat sur deux fronts : contre le candidat de la droite, Ariel Sharon, grand favori du scrutin à l’élection au poste de Premier ministre et contre un allié théorique, l’ancien Premier ministre Shimon Peres. M. Barak, dont la campagne n’arrive pas à décoller à deux semaines de l’élection, ne parvient pas à réduire l’écart de 20 points qui le sépare d’Ariel Sharon. Le dernier sondage, rendu public dimanche, montre que M. Sharon recueillerait 49 % des voix contre 30 % pour M. Barak, alors qu’environ 20 % des Israéliens affirment ne pas savoir pour qui voter le 6 février. La campagne électorale, qui s’est ouverte le 16 janvier à la radio et à la télévision, n’a pratiquement rien changé. À en croire les sondages, même un accord entre Israéliens et Palestiniens, qui négocient depuis dimanche à Taba, en Égypte, ne permettrait pas à M. Barak de l’emporter. Les partisans du Premier ministre sortant imputent son retard à l’attitude ambiguë de M. Peres, qui soutient officiellement M. Barak, mais du bout des lèvres. Ils l’accusent ainsi de promouvoir sa campagne en coulisses, alors qu’il n’est pas candidat, encouragé par les sondages qui indiquent qu’il est le mieux placé à gauche pour battre Ariel Sharon. Selon les sondages, en effet, MM. Sharon et Peres seraient au coude-à-coude si ce dernier était candidat à la place de M. Barak. Or, la loi électorale permet à un candidat de se retirer et de céder sa place à quelqu’un d’autre jusqu’à quatre jours avant le scrutin du 6 février, donc jusqu’au 2 février au matin. Symptôme de l’ambiance qui règne au sein du Parti travailliste, le film de campagne où M. Peres apporte son soutien à M. Barak a été l’un des premiers enregistrés, par sécurité, a-t-on appris de source proche du Parti travailliste. Sous pression, M. Barak, qui répondait en direct dimanche aux questions d’un journaliste de la radio militaire, lui a même raccroché au nez parce qu’il insistait sur l’hypothèse d’un désistement au profit de M. Peres. Mais ce dernier s’est de nouveau défendu dimanche de toute ambition personnelle. «Je veux dire aux proches d’Ehud Barak que leur ennemi est Ariel Sharon, pas Shimon Peres», a-t-il déclaré lors d’une réunion du Parti travailliste. L’association pour la candidature de M. Peres, Israël, maintenant, a décidé de suspendre lundi ses activités. «C’est à Barak maintenant de décider ce qu’il veut faire», a déclaré un des principaux responsables de l’organisation, Shmulik Cohen. Pour le politologue Ephraïm Inbar, «les Israéliens ne croient pas Peres quand il dit qu’il n’est pas candidat». «Une grande partie des 20 % d’indécis veulent Peres et se décideront juste avant l’élection, quand le nom du candidat sera définitif», poursuit-il. Mais il explique aussi que le retard de M. Barak dans les sondages n’est pas seulement dû à l’ambiguité de la position de M. Peres. «Ehud Barak a déçu toute une partie de la population israélienne avec ses zigzags, en posant le matin un ultimatum aux Palestiniens et en négociant avec eux le soir», estime-t-il. «Et sa campagne électorale est une grande erreur: il se présente comme un militant d’extrême gauche, alors qu’on gagne les élections au centre», poursuit-il. La paix avec les Palestiniens, la «révolution laïque» et les dangers inhérents à l’élection de M. Sharon sont au centre de sa campagne électorale.
Le Premier ministre démissionnaire Ehud Barak se bat sur deux fronts : contre le candidat de la droite, Ariel Sharon, grand favori du scrutin à l’élection au poste de Premier ministre et contre un allié théorique, l’ancien Premier ministre Shimon Peres. M. Barak, dont la campagne n’arrive pas à décoller à deux semaines de l’élection, ne parvient pas à réduire l’écart de 20...