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Proche-Orient - Les Lieux Saints et les réfugiés, principales pierres d’achoppement à Taba - Israéliens et Palestiniens tentent - de combler le fossé qui les sépare
le 23 janvier 2001 à 00h00
Israéliens et Palestiniens poursuivaient hier à Taba (Égypte) leurs négociations de paix-marathon, pour tenter de combler le fossé les séparant avant l’élection au poste de Premier ministre en Israël le 6 février. Les négociateurs, qui avaient entamé leurs discussions dimanche soir, se sont à nouveau réunis lundi dans un hôtel de luxe de la station balnéaire de Taba, sur la mer Rouge (est). «Nous poursuivons des discussions sur tous les sujets qui constituent les fondements d’un accord, mais il y a toujours un grand fossé et nous travaillons très sérieusement pour voir s’il est possible de parvenir à un accord», a déclaré à la presse le chef de la délégation palestinienne Ahmad Qoreï. «Toutes les questions, sans exception, ont été discutées, mais ce sont des questions difficiles», a-t-il dit sans autre précision. Le ministre israélien du Tourisme et des Transports, l’ancien chef d’état-major Amnon Lipkin-Shahak, a confirmé que les négociations étaient «sérieuses et approfondies». La question des lieux saints de Jérusalem et celle des réfugiés constituent les deux principales pierres d’achoppement. Selon une source palestinienne, la délégation israélienne a proposé d’accueillir en Israël 150 000 des quelque 3,7 millions de réfugiés palestiniens de 1948 «pour des raisons humanitaires et dans le cadre de la réunification des familles». L’État juif ne s’était auparavant déclaré prêt à en accueillir que 50 000. Le Premier ministre israélien démissionnaire Ehud Barak, qui espère qu’un éventuel accord de paix avec les Palestiniens lui permettra de rattraper dans les sondages son retard face au candidat de la droite Ariel Sharon, a réitéré lundi son rejet du droit au retour des réfugiés, prévu par la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’Onu. De son côté, le président palestinien Yasser Arafat, cité lundi par le quotidien britannique Daily Telegraph, a affirmé qu’une victoire de M. Sharon au scrutin du 6 février serait «une vraie catastrophe». Dimanche, il avait déclaré espérer la conclusion d’un accord de paix «le plus vite possible». Les négociateurs israéliens et palestiniens se sont réunis lundi dans le cadre de deux commissions, la première étant chargée de la question des réfugiés et la deuxième de Jérusalem-Est, des frontières et de la sécurité. Selon des délégués palestiniens, la commission des réfugiés regroupe le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath et le ministre israélien de la Justice Yossi Beilin, alors que la seconde comprend le reste des deux délégations de haut rang. Dirigée par le ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben Ami, l’équipe des négociateurs israéliens comprend, outre MM. Beilin et Lipkin-Shahak, Gilad Sher, le directeur du Cabinet de M. Barak et Israël Hasson, un conseiller de M. Barak et ancien haut responsable du Shin Beth (service de sécurité intérieure). La délégation palestinienne est composée des six principaux négociateurs depuis les accords d’Oslo en 1993 : M. Qoreï, Saëb Erakat, Nabil Chaath, Mohammad Dahlane, Yasser Abed Rabbo et Hassan Asfour. Les pourparlers portent sur le plan de paix de l’ancien président américain Bill Clinton. M. Clinton a proposé la création d’un État palestinien sur la bande de Gaza et environ 95 % de la Cisjordanie, au prix d’une renonciation du droit au retour des réfugiés de 1948.
Israéliens et Palestiniens poursuivaient hier à Taba (Égypte) leurs négociations de paix-marathon, pour tenter de combler le fossé les séparant avant l’élection au poste de Premier ministre en Israël le 6 février. Les négociateurs, qui avaient entamé leurs discussions dimanche soir, se sont à nouveau réunis lundi dans un hôtel de luxe de la station balnéaire de Taba, sur la mer...
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