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Automobile - Le nouveau numéro deux de Mitsubishi s’inspire du manager libanais - Rolf Eckrodt sur les traces de Carlos Ghosn
le 20 janvier 2001 à 00h00
L’Allemand Rolf Eckrodt, nouveau numéro deux de la firme japonaise Mitsubishi Motors Corporation (MMC), a fait sa première apparition publique hier en promettant de restaurer l’image et la rentabilité de MMC, en s’inspirant de l’expérience de Carlos Ghosn chez Nissan mais avec des différences. «Avec “Sonobe-san” (Takakashi Sonobe, le directeur général du groupe), nous ferons en sorte que cette entreprise redevienne rentable», a promis M. Eckrodt, juste après avoir été intronisé au conseil d’administration de MMC en tant que vice-président exécutif par une assemblée extraordinaire des actionnaires. Les grands axes du plan de redressement de MMC, ébranlée l’été dernier par la révélation que la firme avait caché les défauts de qualité aux autorités pendant plus de 20 ans, ne seront pas connus avant la fin février. Ni M. Eckrodt ni M. Sonobe n’ont donc commenté des informations du journal Nikkei selon lesquelles MMC s’efforcera de réduire ses coûts d’achat de 15 % sur les deux années à venir et fermera son usine de Nagoya (centre du Japon). «Je ne suis là que depuis quinze jours, il est trop tôt pour parler de faits concrets et de chiffres», a indiqué M. Eckrodt. Le directeur opérationnel (COO, chief Operative Officer) a néanmoins voulu donner l’impression que les prises de décision seront désormais rapides chez MMC, lourdement endettée et dont les ventes se sont effondrées à la suite du scandale. «Nous allons vite analyser la situation et donnerons les premières indications-clefs fin février», a-t-il indiqué. «Nous retournerons chaque pierre», affirme-t-il en prônant une approche «systématique, analytique et disciplinée». Le fait qu’on le compare déjà à Carlos Ghosn, entré comme COO chez Nissan Motor et devenu depuis juin le numéro un du groupe (CEO, Chief Executive Officer), ne l’embarrasse pas. «Nos objectifs sont plus ou moins les mêmes. Nous combattons pour la survie de notre entreprise au Japon. Il serait surprenant que les méthodes soient différentes», admet-il. Mais, selon lui, «l’aspect culturel diffère parce que nous voulons vraiment coopérer. M. Ghosn est une sorte de brise-glace : il a obtenu un premier succès, mais ce que nous voulons, c’est un succès durable pour la marque Mitsubishi au niveau mondial», affirme-t-il. Le nouveau responsable des opérations professe sa volonté de travailler en symbiose avec M. Sonobe en soulignant : «Je suis clairement numéro deux», a-t-il dit. Après l’acquisition par DaimlerChrysler de 34 % du capital de MMC, M. Sonobe avait insisté sur le fait qu’il resterait le patron de l’entreprise. M. Eckrodt a déja rencontré les employés, des fournisseurs, les syndicats et le «sage» du «keiretsu» Mitsubishi, Minoru Makihara, le président de la maison de commerce Mitsubishi Corp., qui reste un actionnaire important de MMC. Il va dans les semaines à venir visiter les usines, les centres de recherche et rencontrer d’autres partenaires industriels de MMC. En attendant, les 20 cadres prélevés chez DaimlerChrysler pour l’élaboration du plan de redressement sont déjà à pied d’œuvre. Une équipe d’ingénieurs de Mercedes est aussi en place pour l’amélioration de la qualité. Des responsables issus des deux groupes travaillent sur 16 projets de coopération, et en premier lieu la petite voiture compacte Z qui devrait utiliser une plate-forme commune entre MMC et Chrysler, la division américaine du groupe.
L’Allemand Rolf Eckrodt, nouveau numéro deux de la firme japonaise Mitsubishi Motors Corporation (MMC), a fait sa première apparition publique hier en promettant de restaurer l’image et la rentabilité de MMC, en s’inspirant de l’expérience de Carlos Ghosn chez Nissan mais avec des différences. «Avec “Sonobe-san” (Takakashi Sonobe, le directeur général du groupe), nous ferons...
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