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Actualités - CHRONOLOGIES

Revue hebdomadaire des marchés - Beyrouth : léger repli du dollar - dans un marché étale

La semaine qui vient de s’achever sur le marché des changes de Beyrouth a été marquée, comme celle qui l’avait précédée, par une contraction de la demande du dollar et un certain développement de l’offre en cette monnaie en quête de livres libanaises à des fins de souscription en bons du Trésor. Dans ce contexte, le billet vert continuait à être négocié à des cours légèrement en baisse aux alentours de son taux moyen indicatif fixé par la Banque du Liban (BDL) à 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre 1999, après que celle-ci eut maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente. Cela étant, les établissements de crédit ont été amenés à traiter le dollar au sein de cette fourchette et effectivement entre 1 507,00 et 1 509,00 LL et dans des marges encore plus étroites par moments, au gré de l’évolution du mouvement de l’offre et de la demande. C’est ainsi qu’il a dû finalement fluctuer dans les dernières transactions interbancaires hier entre 1 507,00 et 1 508,00 LL contre 1 509,00 et 1 510,00 LL à la fin de la semaine passée, en léger repli de 0,13 % en moyenne, soit l’équivalent du taux d’appréciation de la livre libanaise pendant la même période. Toutefois, ce mouvement ne s’est guère accompagné d’activité, comme la semaine dernière, en raison de la réticence de l’offre et du manque d’ampleur de la demande commerciale. En effet, le volume d’affaires sur toute la semaine n’aurait pas dépassé quelque trente millions de dollars, entièrement placés à l’achat et à la vente par les banques de la place sans aucun recours à la BDL, dans un marché très calme et équilibré de lui-même. Reprise du dollar à l’étranger À l’étranger, le billet vert a repris des couleurs cette semaine, repoussant l’euro par moments sous le seuil de 0,93 dollar pour la première fois depuis fin décembre, les investisseurs reprenant brièvement espoir dans l’économie américaine. L’euro a toutefois repris du poil de la bête en fin de semaine, avant de s’affaiblir à nouveau en raison de prises de bénéfices. Pour la semaine prochaine, l’euro devrait rester sur la défensive, selon les analystes financiers, en raison de la publication de l’indice de confiance allemand IFO. Cela d’autant que les opérateurs n’attendaient pas d’indicateurs économiques majeurs aux États-Unis. Lors de la semaine écoulée, le marché a anticipé un peu trop vite une récession de l’économie américaine et a corrigé le tir ensuite. En effet, l’euro a brisé successivement plusieurs seuils à la baisse, tombant jusqu’à 0,9290 dollar mercredi dernier, après la publication de chiffres sur la production industrielle américaine jugés modérés par les analystes (-0,6 % en décembre contre -0,3 % en novembre avec un taux d’utilisation des capacités industrielles à 80,6 % contre 81,4 % pendant la même période). Les investisseurs espèrent maintenant que la Réserve fédérale américaine (Fed) va baisser encore une fois ses taux lors de sa réunion des 30 et 31 janvier. Cela d’autant qu’ils apprenaient que le niveau de l’inflation restait modéré comme en témoigne la faible hausse de 0,2 % des prix à la consommation le mois dernier, comme en novembre et de 0,1 % hors énergie et alimentation contre 0,3 % pendant la même période. Rappelons que la Fed avait déjà prix tout le monde par surprise le 3 janvier en décidant de diminuer le loyer de l’argent d’un demi-point en pourcentage à 6 %. Des rumeurs sur un changement prochain de politique monétaire aux États-Unis dans le sens d’un dollar plus faible ont par ailleurs agité le marché. Les investisseurs ont d’abord craint que Paul O’Neill, secrétaire au Trésor, pressenti dans l’Administration du nouveau président George W. Bush, ne se déclare en faveur d’un billet vert plus faible avant d’être rassurés par ses propos. «Je voudrais dire, avant toute chose, que je suis en faveur d’un dollar fort», a déclaré M. O’Neill, lors de son audition devant le Congrès américain. «Je ne peux pas imaginer que quiconque puisse penser le contraire», a-t-il ajouté. L’euro s’est toutefois repris en fin de semaine, après la publication jeudi d’un mauvais indice d’activité pour le mois de décembre sur la région de Philadelphie et les inquiétudes du marché concernant l’impact de la crise de l’énergie en Californie sur la croissance américaine. Près d’un million de personnes ont été touchées mercredi par des coupures tournantes d’électricité dans la région de San Francisco où l’état d’urgence a été décrété. L’euro est par ailleurs resté indifférent à la décision, sans surprise, de la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir son principal taux d’intérêt à 4,75 %. De son côté, le yen a connu une semaine irrégulière. De faible qu’elle était sous l’impulsion des risques de récession qui pèsent sur l’économie japonaise, la devise nippone a trouvé appui, d’un côté, dans la reprise de la Bourse de Tokyo et, d’un autre côté, dans une déclaration du gouverneur de la Banque du Japon, Masaru Hayami, qui a qualifié de «trop faible» le niveau actuel du yen. Ces remarques ont rendu plus prudentes les ventes de yens, dans la crainte d’une intervention de la Banque du Japon. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar est parvenu à achever la semaine, à New York, en comparaison avec celle qui l’avait précédée, sur un ton soutenu face aux autres grandes monnaies, à l’exception toutefois du yen, et ce comme suit : – 0,9345 pour un euro contre 0,9515, vendredi dernier – 1,4645 pour un sterling contre 1,4775 – 2,0935 DM contre 2,0555 – 7,0210 FF contre 6,8945 – 1,6380 FS contre 1,6185 – 2 072,45 lires contre 2 035,20 – 117,15 yens contre 118,55. Semaine mi-figue mi-raisin pour les grandes Bourses Sur les places boursières internationales, les valeurs de la haute technologie ont continué de concentrer sur elles l’attention des investisseurs des deux côtés de l’Atlantique et du Pacifique, malgré les avertissements lancés par certaines sociétés sur leurs résultats. Pourtant, les bénéfices annoncés par Intel, IBM, Microsoft, Dell Computer et tant d’autres, pour le quatrième trimestre 2000, sont restés dans le cadre des attentes, alors que les perspectives dressées par elles pour l’an 2001 ne tardaient pas à rassurer les investisseurs dans la mesure où elles comptent sur les pays extra-américains pour se tirer d’affaires cette année. La Bourse électronique Nasdaq a donc profité des gains des grandes entreprises high-tech, contrairement à Wall Street qui s’est ressentie des mauvaises performances de General Motors, Caterpillar, Eastman Kodak, General Electric, Home Depot... Certes, la nouvelle réglementation des marchés américains des valeurs, qui interdit désormais aux sociétés cotées de chuchoter à quelques analystes triés sur le volet des estimations de leurs résultats, a donc forcé ces compagnies à mettre les informations à disposition dès qu’elles les avaient. De ce fait, les anticipations ont été rares ainsi que les mouvements spéculatifs y afférents. Bien conscients que les deux premiers trimestres de cette année seront généralement mauvais, les investisseurs ont plutôt tendance désormais à regarder de l’avant et surtout à placer leurs espoirs dans une nouvelle et forte baisse des taux d’intérêt par la Fed lors de sa réunion des 30 et 31 janvier. C’est dans cette perspective que l’indice composite Nasdaq a continué sur sa lancée de la semaine précédente pour casser le seuil des 2 800 points avant d’afficher hier en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 2 770,31 points, en hausse de 5,5 % par rapport aux 2 626,50 points à la clôture de vendredi dernier. Quant à l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles, il n’a pas pu se soustraire à l’influence néfaste des résultats des sociétés de la vieille économie, affichant hier en préclôture aussi 10 585,76 points contre 10 525,38 points pendant la même période, réduisant ses gains de la semaine à 0,57 % en moyenne. De leur côté, les Bourses européennes ont engrangé des gains cette semaine variant d’un endroit à l’autre, grâce notamment à la bonne tenue des valeurs technologiques qui ont poursuivi leur rattrapage au détriment des valeurs défensives. En effet, l’indice Footsie de la Bourse de Londres s’est adjugé un gain de 0,71 % à 6 209,30 points en clôture hier contre 6 165,50 points à la fin de la semaine dernière, ainsi que l’Extra Dax de la Bourse de Francfort qui a pris 2,49 % à 6 651,63 points contre 6 490,03 points alors que l’indice CAC 40 de la Bourse de Paris réduisait ses gains à 0,20 % à 5 845,73 points contre 5 834,34 points d’une huitaine à l’autre. Enfin, la Bourse de Tokyo a tenu la vedette cette semaine, après la formation par le gouvernement japonais d’une commission spéciale pour proposer des mesures de soutien au marché. Ce geste a contribué à encourager les investisseurs qui se sont rués sur les valeurs nippones, tirant l’indice Nikkei 225 d’une semaine à l’autre de 13 347,74 points à 13 989,12 points, en hausse de 4,81 % en moyenne.
La semaine qui vient de s’achever sur le marché des changes de Beyrouth a été marquée, comme celle qui l’avait précédée, par une contraction de la demande du dollar et un certain développement de l’offre en cette monnaie en quête de livres libanaises à des fins de souscription en bons du Trésor. Dans ce contexte, le billet vert continuait à être négocié à des cours...