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Actualités - CHRONOLOGIES

La physionomie des marchés - Beyrouth : marché étroit et calme

L’offre du dollar l’a emporté hier sur la demande à Beyrouth dans un marché toujours calme, en l’absence de nouvelles initiatives en dehors des besoins commerciaux courants de certains opérateurs en cette monnaie comme en livre libanaise à des fins de souscription en bons du Trésor. Cela étant et eu égard au maintien par la Banque du Liban (BDL) de sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, le billet vert, qui a été fixé au taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, devait être négocié dans les échanges interbancaires tout près de ce niveau. Il a, en effet, finalement fluctué entre 1 507,50 et 1 508,00 LL, après un départ entre 1 507,00 et 1 509,00 LL. Toutefois, ce mouvement ne parvenait pas à prendre de l’ampleur en raison de l’étroitesse de l’offre et de la demande, ont indiqué les cambistes, estimant à quelque huit millions de dollars le volume d’affaires total de la journée d’hier, dans un marché équilibré de lui-même sans le moindre recours à la BDL. Reprise de l’euro à l’étranger À l’étranger, l’euro a repris un peu de hauteur hier face au billet vert sur les marchés des changes internationaux, après avoir souffert la veille de chiffres américains sur l’inflation et la production industrielle moins alarmants que la récente tendance de l’économie le laisser penser. Selon les analystes financiers, la monnaie unique a profité hier d’une nouvelle vague d’inquiétude sur l’économie aux États-Unis, ravivant les craintes du marché sur le degré de ralentissement de la croissance dans ce pays au lendemain de la publication du «livre beige» de la Réserve fédérale (Fed). À cet égard, les opérateurs ont été sensibilisés par l’annonce d’une baisse de 0,3 % des mises en chantier de logement aux États-Unis le mois dernier contre une hausse de 2,7 % en novembre surtout que ce phénomène s’est accompagné d’une forte diminution de 7 % des permis de construire contre une augmentation de 2,6 % pendant la même période. De plus, le dollar s’est ressenti de la publication hier d’un mauvais indice d’activité pour le mois de décembre sur la région de Philadelphie par la Réserve fédérale régionale de cet État, relançant les spéculations sur une nouvelle baisse des taux d’intérêt américains lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed à la fin de ce mois. La monnaie européenne en a profité pour regagner du terrain face au billet vert qui a souffert aussi des craintes du marché concernant l’impact de la crise de l’énergie en Californie sur la croissance américaine. Une véritable crise énergétique affecte cet État, le plus riche du pays, où deux grosses compagnies locales, la Southern California Edison et la Pacific Gas and Electric se disent menacées de banqueroute. Près d’un million de personnes ont été touchées hier et avant hier par des coupures tournantes d’électricité dans la région de San Francisco, où l’état d’urgence a été décrété. Enfin, l’euro a bénéficié du maintien par la Banque centrale européenne (BCE) de son principal taux d’intérêt à 4,74 % à l’issue de la réunion de son conseil de gouverneurs. Bien que ce statu quo soit attendu par certains analystes, il n’en demeure pas moins que d’autres professionnels craignaient un geste de la part de la BCE dans le sens d’un assouplissement du crédit. Mais les risques pesant toujours sur les prix à moyen terme dans la zone euro auraient empêché les autorités monétaires européennes de baisser les taux. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar a fait montre de vulnérabilité tout au long de la journée d’hier, se négociant à New York sur un ton faible comme suit : – 0,9445 pour un euro contre 0,9355, la veille – 1,4730 pour un sterling contre 1,4735 – 2,0710 DM contre 2,0905 – 6,9460 FF contre 7,0120 – 1,6185 FS contre 1,6430 – 2 050,25 lires contre 2 069,75 – 118,15 yens contre 118,75. Bourse de Beyrouth : marché stable et creux À la Bourse de Beyrouth, c’est le statu quo prolongé depuis le début de la semaine où les quelques rares valeurs faisant l’objet de transactions reproduisaient toujours leurs derniers cours de la semaine dernière. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées s’est maintenu pour la quatrième journée d’affilée à 63,66 points ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires à 141,72 points. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans un marché creux avec seulement 16 200 actions négociées d’une valeur globale de 120 831 dollars. Hausse des Bourses américaines Sur les places boursières internationales, les principaux marchés américains des valeurs mobilières étaient en hausse hier, grâce à une bonne performance du géant informatique IBM au quatrième trimestre et en dépit d’un flot de résultats d’autres sociétés parfois moins bons que prévu. Selon les observateurs, les investisseurs ont puisé l’essentiel de leurs forces hier dans les bons résultats d’IBM, un des composants les plus lourds de l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles, pour le tirer vers le haut malgré le fait que de nombreuses autres sociétés aient connu un quatrième trimestre plutôt décevant et ont parfois averti que l’exercice 2001 ne serait pas brillant. Mercredi soir, le patron d’IBM Louis Gerstner a reconnu que le ralentissement économique aux États-Unis ne lui facilitait pas la tâche mais il compte sur le reste du monde pour se tirer d’affaires en 2001. Le bénéfice par action d’IBM au quatrième trimestre est ressorti à 2 cents de plus que ce qu’attendait Wall Street, qui avait révisé ses projections après un avertissement de «Big Blue». Tout n’était pourtant pas rose et Sears Roebuck, le numéro deux de la distribution aux États-Unis, tout comme Caterpillar, le numéro un mondial des engins de chantier, ont indiqué que 2001 serait une année difficile. De leur côté, les compagnies aériennes ont affiché des résultats mitigés souffrant de la flambée des prix du pétrole, du mauvais temps mais aussi de mouvements sociaux et de retards chroniques dus à un espace aérien surchargé. Quant aux valeurs automobiles, rudement secouées ces dernières semaines par de mauvaises nouvelles, elles sont parvenues à se reprendre hier grâce à l’annonce de mesures de restructuration aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, qui devraient leur permettre d’afficher de meilleurs résultats cette année. Enfin, les valeurs bancaires ont été touchées par les craintes de créances irrécouvrables. Pourtant, le scénario paraissait idéal, selon les opérateurs boursiers, pour que la Fed ne baisse non seulement son taux directeur pendant sa réunion du 30 et 31 janvier mais qu’elle le fasse d’un demi-point en pourcentage pour relancer la machine économique américaine. C’est dans cette perspective qui faciliterait l’accès au crédit de plusieurs entreprises que l’indice composite Nasdaq repassait à la hausse le seuil des 2 750 points pendant que l’indice Dow Jones des industrielles fluctuait aussi à la hausse d’un plus bas à 10 567,47 points à un plus haut à 10 737,24 points avant d’afficher en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 10 682,62 points, en hausse de 98,28 points sur la veille. Morosité des Bourses européennes Les marchés boursiers européens restaient orientés à la baisse jeudi en fin d’après-midi mais les dégagements n’étaient pas très prononcés. Alors que la plupart des marchés étaient fermés, l’indice paneuropéen Eurotop 300 perdait 0,52 % à 1 523,69, tandis que l’Euro Stoxx 50, limité à la zone euro, cédait 0,71 % à 4 753,63. Paris abandonnait 0,41 %. Londres au contraire gagnait 0,2 % et Francfort cédait 0,38 %. Plusieurs experts ont dit mercredi que les Bourses ont entamé un redressement qui sera étalé sur plusieurs mois et porté par la décrue des taux d’intérêt pour peu que le ralentissement économique américain ne soit pas plus brutal que prévu. Tokyo : accentuation de la hausse La Bourse de Tokyo a clôturé en hausse pour la cinquième séance consécutive jeudi – soit sa plus longue série depuis plus d’un an – aidée par l’installation par le Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir au Japon d’un groupe de travail qui discutera des moyens de soutenir le marché. L’indice Nikkei 225 a gagné 206,29 points, soit 1,51 %, à 13 873,92, et le Topix 30,62 points, soit 2,39 %, à 1 311,01. Les valeurs de la haute technologie orientées vers l’exportation, tel le fabricant d’instruments de mesure pour semi-conducteurs Advantest Corp, ont également profité d’un regain de faiblesse du yen. Toutefois, le marché pourrait ne pas progresser beaucoup plus, les banques et les industriels liquidant activement leurs participations croisées, alors qu’un ralentissement de l’économie américaine pourrait également freiner la demande. «La tendance a été favorisée par les mesures du PLD et l’annonce du rachat d’actions par Toyota (Motor Corp)», a estimé Tatsuhiko Takura, de Tokio Marine Asset Management.
L’offre du dollar l’a emporté hier sur la demande à Beyrouth dans un marché toujours calme, en l’absence de nouvelles initiatives en dehors des besoins commerciaux courants de certains opérateurs en cette monnaie comme en livre libanaise à des fins de souscription en bons du Trésor. Cela étant et eu égard au maintien par la Banque du Liban (BDL) de sa fourchette d’intervention...