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Actualités - CHRONOLOGIES

Divorce à l’amiable à l’issue du match « Becker contre Becker »

Un tribunal des affaires familiales de Munich a confirmé hier l’information que l’Allemagne, en émoi depuis plusieurs semaines, peinait à croire : Barbara et Boris Becker, couple modèle symbolisant une union multi-raciale réussie, ont divorcé. L’affaire squattait la une des journaux, pas seulement populaires, depuis que l’ex-champion allemand de tennis avait fait part le 5 décembre, dans un fax à la presse, de la «séparation sans divorce» du couple. Après 7 ans de mariage, Boris et «Babs» ont finalement «divorcé à l’amiable», a déclaré un porte-parole du tribunal bavarois. Les avocats des deux parties avaient déjà laissé présager le 8 janvier d’une telle issue. Les audiences au tribunal des affaires familiales de Miami avaient ainsi été suspendues ce jour-là, pour permettre au couple de trouver l’accord leur évitant «une guerre du divorce» devant la justice, selon les termes de Becker. L’accord en question a été trouvé à Miami samedi, croit savoir la presse allemande. Barbara s’était en effet retirée début décembre dans la luxueuse propriété du couple en Floride sur Fischer Island, estimée à 3,2 millions d’euros (3 millions de dollars), avec les deux enfants, Noah Gabriel, six ans, et Elias Balthasar, un an. Là, elle avait déposé plainte le 13 décembre devant la justice américaine pour se prémunir contre un «enlèvement éventuel» des enfants et obtenir une pension alimentaire. Couverts par une cohorte de journalistes allemands, les audiences débutaient le 5 janvier. Le quotidien populaire Bild révélait dimanche le contenu de l’accord. Il prévoit un droit de garde commun des deux enfants et le versement par Boris, 33 ans, d’environ 15 millions d’euros (14,3 millions de dollars) à Barbara. «Ces chiffres sont de loin surestimés et devraient plutôt se rapprocher de ceux figurant au contrat de mariage», ont fait savoir hier les avocats du triple vainqueur de Wimbledon. En l’occurrence : 2,5 millions d’euros. Presque une pacotille pour «Boum-Boum», à la tête d’une fortune estimée à 100 millions d’euros. L’ex-Mme Becker, 34 ans, recevra également, à son choix, la résidence familiale de Munich ou celle de Fisher Island. Les exigences officielles de Barbara n’ont donc pas été comblées. L’ancienne mannequin, ex-chanteuse et actrice à l’occasion pour des séries télévisées, réclamait en effet la garde des deux enfants et une pension alimentaire d’un montant global de 23 millions d’euros (22 millions de dollars). Cette bataille de chiffres met en tout cas à mal l’image du couple Becker. Élevé au rang d’idole après sa première victoire à Wimbledon en 1985, à... 17 ans, Becker n’a jamais depuis perdu ce rang. Son mariage avec Barbara Feltus, fille d’un soldat noir américain installé en Allemagne, consolidait le mythe et charmait le pays. Le tandem s’affichait ainsi dans les soirées «people» ou jouait volontiers les cautions morales d’opérations humanitaires ou antiracistes. Ce mythe a vécu. Il risque même de s’effondrer un peu plus pour Becker : un mannequin russe vivant à Londres vient en effet d’annoncer une plainte contre lui pour qu’il effectue un test de paternité prouvant qu’il est le père de sa petite fille de neuf mois.
Un tribunal des affaires familiales de Munich a confirmé hier l’information que l’Allemagne, en émoi depuis plusieurs semaines, peinait à croire : Barbara et Boris Becker, couple modèle symbolisant une union multi-raciale réussie, ont divorcé. L’affaire squattait la une des journaux, pas seulement populaires, depuis que l’ex-champion allemand de tennis avait fait part le 5...