Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Télécom - BCOM a décroché un contrat avec le HCR - Du Liban au Kosovo, - parcours d’une entreprise dynamique

Qu’une entreprise libanaise installe des réseaux dans un pays comme le Kosovo peut paraître étonnant mais finalement pas tellement. Si les Libanais se lancent dans des marchés à risque et réussissent c’est parce qu’ils ont une certaine expérience des situations de crise. BCOM est une société spécialisée dans l’installation et la maintenance de satellites de communication. Son chiffre d’affaires est encore inférieur au million de dollars, mais c’est l’une des rares entreprises libanaises à avoir non seulement pénétré le marché européen mais aussi vendu du matériel à l’Onu. En novembre 1999, après plus de deux ans de négociations, BCOM a décroché un contrat avec le HCR (le Haut commissariat pour les réfugiés) grâce à son partenaire industriel Eutelsat – organisation européenne pour la mise en orbite des satellites. BCOM a été chargée d’équiper plus de 14 sites répartis entre le Kosovo et l’Albanie. Cet équipement permet aux différentes branches du HCR basé dans la région de communiquer entre elles à l’aide d’un réseau câblé. Depuis, BCOM est devenue une référence en matière d’installation de réseaux satellites dans des régions difficiles. «Les responsables des télécoms de l’Onu ont été impressionnés, non pas tant par la qualité des installations que par la débrouillardise de l’équipe libanaise. Improviser en situation de crise est un des atouts majeurs de BCOM», explique M. Skaff, directeur général de l’entreprise. Et d’ajouter que ce contrat avec l’Onu a été sa carte de visite. L’expérience libanaise BCOM a fait ses armes au Liban. Cette société offshore est la filiale d’Amik , une SARL qui opère au Liban depuis 1980. Elle s’est spécialisée dans la création de réseaux multiservices au sein des entreprises et compte aujourd’hui parmi ses clients l’Université américaine, la Banque Libano-Française et Merrill Lynch Liban. Amik s’est spécialisée dans la création de réseaux câblés pour relier les différents centres d’une même société qui sont géographiquement éparpillés. Elle s’occupe aussi des réseaux internes. En 1996, MM. Skaff et Camille Eddé (actionnaire et directeur d’Amik) ont senti le besoin de se diversifier et se sont lancés dans l’installation de réseaux satellites. Ils créent alors une société offshore, BCOM : «Nous avons vite prévu que le marché libanais allait être saturé et nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure», explique M. Eddé. BCOM opère sur le même terrain que des groupes internationaux comme France Télécom et Cisco et décide de s’installer à Chypre pour des raisons d’image et de législation. Elle connaît ces deux dernières années une croissance de 20 à 25 %. Selon M. Eddé, l’État libanais n’encourage pas assez les initiatives privées dans le domaine des télécommunications. Les raisons du succès de BCOM est la mobilité de ses équipes techniques. Le contrat avec l’Onu stipule par exemple qu’en cas de panne, une équipe d’informaticiens se trouve sur place en moins de 24 heures. Mais ceci n’est pas possible à partir du Liban. BCOM entrepose aussi le double de chaque pièce fournie au HCR, pour qu’en cas de pépin elle puisse vite être remplacée. BCOM préfère l’aéroport de Heathrow (Londres) à celui de Beyrouth pour le stockage des pièces. «Les formalités sont impossibles au Liban. Faire entrer ou sortir n’importe quel matériel aurait pris une semaine», assène M. Eddé. D’ici peu, la structure chypriote déménage vers Paris : «De là-bas, il sera plus facile pour nous d’opérer en Europe».
Qu’une entreprise libanaise installe des réseaux dans un pays comme le Kosovo peut paraître étonnant mais finalement pas tellement. Si les Libanais se lancent dans des marchés à risque et réussissent c’est parce qu’ils ont une certaine expérience des situations de crise. BCOM est une société spécialisée dans l’installation et la maintenance de satellites de communication. Son chiffre d’affaires est encore inférieur au million de dollars, mais c’est l’une des rares entreprises libanaises à avoir non seulement pénétré le marché européen mais aussi vendu du matériel à l’Onu. En novembre 1999, après plus de deux ans de négociations, BCOM a décroché un contrat avec le HCR (le Haut commissariat pour les réfugiés) grâce à son partenaire industriel Eutelsat – organisation européenne pour la mise en...