2001, c’est bien sûr l’année de A Space Odyssey : l’épopée, «futuriste» filmée par Stanley Kubrick en 1968, fait son grand retour annoncé sur les écrans du monde (à Paris en mars, au Liban... quand, au fait ?!). La revue US Esquire vient de consacrer à ce film «extraordinaire» un article délirant (cependant voilé d’un halo de nostalgie), en oubliant l’aspect poétique – au sens le plus «élevé» du terme – de «2001». On n’a pas fini d’en reparler. Curieusement – mais est-ce si étrange ? – la dimension fantastique s’impose en permanence dans le cinéma actuel. Quatre films vus à Paris en témoignent, chacun à sa manière. Psychologique, avec le film français de Dominik Moll, Harry, un ami qui vous veut du bien. Où l’on suit, non sans réticence, le cheminement d’un individu inquiétant s’imposant dans une famille quelconque : l’affaire commence plus ou moins dans la comédie pour tourner... Une affaire, justement, à suivre. Déroutante, avec le film du Danois Lars von Trier, Dancer in the Dark. Le pot-pourri – mélodramatique, social et... musical – est loin d’être toujours maîtrisé. À revoir. Mystérieuse, avec le nouveau film (américain) de l’auteur du Sixième sens, M. Night Shyamalan, Unbreakable (Incassable), avec Bruce Willis et Samuel L. Jackson. La formule – renouvelée – du 6th Sense est ici moins convaincante. En tout cas, le public se précipite. Totalement «fantastique», avec le film sino-américain d’Ang Lee, Crouching Tiger, Hidden Dragon (Tigre et dragon). Une antique légende chinoise, splendidement revisitée avec un sens puissant de la poésie et un humour savoureux (sans oublier l’amour). Merveilleuse mise en scène. Le film est prévu chez nous : le plus tôt possible !