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Actualités - CHRONOLOGIES

TURQUIE - Une organisation d’extrême gauche revendique l’action terroriste de mercredi - L’attentat-suicide d’Istanbul, une riposte - aux raids dans les prisons

Le DHKP/C (Parti de libération révolutionnaire populaire/Front), une organisation turque de guérilla urbaine d’extrême gauche, a revendiqué hier l’attentat-suicide qui a fait deux morts mercredi dans un commissariat d’Istanbul, déclarant qu’il s’agissait d’une réponse aux récents raids de la police dans les prisons. «Un de nos combattants du sacrifice est entré dans le département de sécurité de Sisli avec une bombe et a détruit une cible ennemie», déclare le DHKP/C dans un communiqué diffusé sur son site Web. La police avait déjà découvert la responsabilité du mouvement mercredi grâce aux empreintes relevées sur la dépouille du kamikaze, un militant du groupuscule. L’autre mort est un policier. Sept personnes ont également été blessées. Le DHKP/C promet de nouvelles actions et tous les commissariats du pays sont en état d’alerte. «Le réservoir de révolutionnaires sur le sol de ce pays est inépuisable. Tant que l’État attaquera le droit de notre peuple à se défendre et perpétrera des massacres, les combattants du sacrifice resteront présents sur le sol de ce pays», souligne le mouvement. En décembre, les forces de l’ordre turques ont lancé une vaste opération dans une vingtaine de prisons du pays pour tenter de mettre un terme à un mouvement de grève de la faim contre un projet de réforme carcérale. Ces raids ont fait 30 morts. Beaucoup des grévistes de la faim sont membres du DHKP/C ou d’autres mouvements d’extrême gauche. Les autorités veulent transférer les détenus de leurs dortoirs vers de petites cellules afin de désorganiser les activités politiques ou criminelles dans les établissements pénitentiaires. Les protestataires estiment qu’ils seront ainsi davantage à la merci de leurs gardiens. «C’est l’État qui (...) torture des prisonniers, massacre des prisonniers et se réjouit de massacrer des prisonniers. Mais aucun massacre ne reste impuni», déclare le DHKP/C dans son communiqué. Le groupe est un des plus importants de la mouvance violente d’extrême gauche extrêmement active en Turquie. Il est tenu pour responsable de la mort de deux policiers dans une embuscade le mois dernier à Istanbul et de nombreuses attaques contre les forces de l’ordre depuis dix ans. Il est également jugé responsable de l’assassinat d’un important homme d’affaires en 1996. La Turquie réclame à la Belgique l’extradition d’une ressortissante dans cette affaire et accuse Bruxelles d’héberger de nombreux militants du DHKP/C. Selon la police, le kamikaze mort mercredi était Gultekin Koc, un jeune homme de 23 ans incarcéré à deux reprises pour son appartenance au mouvement interdit. Le DHKP/C confirme qu’il s’agit bien de lui dans son communiqué, saluant «un héros du peuple». Mercredi, le ministre turc de la Justice, Hikmet Sami Turk, a exhorté les 395 prisonniers en grève de la faim à mettre fin à leur jeûne. Ces 395 détenus, répartis dans 41 prisons, ne consomment que de l’eau sucrée et autres tisanes. Le mouvement de grève de la faim a débuté voici plus de deux mois.
Le DHKP/C (Parti de libération révolutionnaire populaire/Front), une organisation turque de guérilla urbaine d’extrême gauche, a revendiqué hier l’attentat-suicide qui a fait deux morts mercredi dans un commissariat d’Istanbul, déclarant qu’il s’agissait d’une réponse aux récents raids de la police dans les prisons. «Un de nos combattants du sacrifice est entré dans le...