Le président actuel du comité international de surveillance, M. Laurent Rapin, s’est félicité de ce que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, apprécie la mission du comité issu des arrangements d’avril 1996. Il a en outre constaté, selon des propos qui lui ont été attribués, que les opérations militaires visant des objectifs civils au Liban-Sud ont régressé depuis l’élection du Premier ministre israélien Ehud Barak. M. Rapin s’est rendu hier dans la matinée auprès du président Émile Lahoud, avec qui il a passé en revue les activités du comité de surveillance. L’entretien s’est déroulé en présence de l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau. Devant ses interlocuteurs, le général Lahoud a souligné l’importance de l’action du comité, formé comme on le sait du Liban, d’Israël, de la France, des États-Unis et de la Syrie. Le chef de l’État a en outre affirmé l’attachement du Liban aux arrangements du 26 avril 1996 qui avaient mis fin à l’opération militaire israélienne, Raisins de la colère. En fin d’après-midi, l’ambassadeur de France a donné à la Résidence des Pins une réception en l’honneur de M. Rapin. De nombreux députés ainsi que des diplomates libanais et occidentaux étaient conviés, notamment l’ambassadeur des États-Unis, M. David Satterfield. Selon des personnes présentes à la réception, M. Rapin s’est félicité des propos tenus par le président Lahoud au sujet de l’action du groupe de surveillance. De mêmes sources, on a précisé que pour le responsable français, les deux parties au conflit, à savoir le Hezbollah et Israël, s’en tiennent aux arrangements d’avril 1996. Selon les mêmes sources, M. Rapin a noté cependant que les opérations militaires se poursuivent avec la même intensité dans la partie méridionale du pays.