Le gouvernement, qui avait promis de reprendre le dossier de la réforme administrative aussitôt après l’adoption du budget 1999, a annoncé hier une reprise «par étapes» de ce vaste projet, dès les prochaines semaines. Pour l’heure, le mot d’ordre n’est pas aux limogeages et mises à l’écart, mais plutôt à la rotation des fonctionnaires et au pourvoi aux postes vacants. Aucune décision concrète n’a été prise hier à ce sujet en Conseil des ministres. Mais en présentant un bilan chiffré des mesures qui ont été prises à l’égard des hauts fonctionnaires déjà mis à l’écart, le ministre de l’Information a voulu visiblement donner l’impression que le gouvernement est entré dans le vif du sujet. Sur les 23 fonctionnaires concernés, M. Khalil a fait état de 10 qui ont été poursuivis en justice ou devant les organismes de contrôle, quatre limogés ou démissionnaires, cinq dont le dossier n’a pas été tranché et un qui a été chargé de mission, ce qui signifie que tous n’ont pas été sanctionnés. Sur un autre plan, le Conseil des ministres a approuvé un plan prévoyant à moyen terme un transfert des carrières vers certaines zones de l’Anti-Liban, ouvrant ainsi la voie à un règlement de ce fléau écologique libanais.