Actualités - CHRONOLOGIE
TENNIS - Classement ATP Patrick Rafter, le "brave type" recompensé(Photo)
le 27 juillet 1999 à 00h00
Patrick Rafter a finalement prouvé qu’on pouvait être gentil et numéro un du tennis mondial. À 26 ans, l’Australien s’est emparé du trône aux dépens de l’Américain Andre Agassi et fait taire les critiques qui le jugeaient trop tendre pour accéder à cette place enviée. Les joueurs comme Rafter sont connus comme les «braves types» sur le circuit, mais ils sont de plus en plus rares dans le tennis moderne. L’attitude de Rafter, qui s’excuse quand il rate son lancer de service et doit recommencer son geste, contraste avec celle de la plupart de ses collègues qui ne jettent même pas un œil sur leurs adversaires lors des changements de côté. Avec deux titres consécutifs à l’US Open, plus de cinq millions de dollars de gains et une villa luxueuse aux Bermudes, l’Australien a bien rentabilisé son talent naturel pour le jeu. Mais il y a tout juste 13 mois, il touchait le fond et se posait de sérieuses questions sur son avenir tennistique. En juin 1998, il avait été éliminé au tournoi du Queen’s, traditionnel terrain d’échauffement d’avant-Wimbledon, par un compatriote classé plus de 100 places derrière lui. «Je suis à plat comme je l’ai jamais été», disait-il alors. «Parfois, je me verrais bien en plagiste». Mais cet adepte du service-volée à l’ancienne s’est ressaisi de manière spectaculaire, décrochant l’Open de Toronto sans concéder un set, puis le tournoi de Mason, Ohio, en battant Pete Sampras en finale, puis le tournoi de Jericho, dans l’État de New York, avant de décrocher son deuxième titre à l’US Open, démentant John McEnroe qui avait vu en lui l’homme d’une seule victoire en Grand chelem l’année précédente. Demi-finaliste à Wimbledon Une blessure l’éloigne ensuite des terrains jusqu’à son retour cette année sous la forme d’un joueur consistant et bien plus polyvalent que par le passé. En mai dernier, Rafter s’est qualifié pour la finale du tournoi de Rome, sur terre battue, éliminant au passage trois spécialistes du calibre d’Andre Agassi, Nicolas Lapentti et Felix Mantilla. À Roland-Garros, Rafter a atteint le troisième tour, il a conservé son titre à Den Bosch et atteint les demi-finales à Wimbledon, meilleure performance de sa carrière sur le gazon londonien. Contrairement à d’autres stars du tennis mondial, l’Australien ne rechigne pas à jouer la Coupe Davis et vient de propulser son équipe en demi-finale aux dépens des États-Unis. Sa générosité se montre aussi bien hors des courts. En septembre dernier, il avait offert le tiers de ses gains de l’US Open – 180 000 dollars – au service pédiatrique de l’hôpital de Brisbane. En 1997 à Lyon, où il avait été éliminé au premier tour, il avait rendu l’argent que les organisateurs avaient versé pour le faire venir. «Je l’ai rendu parce que je ne m’estimais pas assez bien préparé pour ce tournoi», avait-il expliqué alors.
Patrick Rafter a finalement prouvé qu’on pouvait être gentil et numéro un du tennis mondial. À 26 ans, l’Australien s’est emparé du trône aux dépens de l’Américain Andre Agassi et fait taire les critiques qui le jugeaient trop tendre pour accéder à cette place enviée. Les joueurs comme Rafter sont connus comme les «braves types» sur le circuit, mais ils sont de plus en plus...
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