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Actualités - CHRONOLOGIE

IRAN Le directeur du journal "Salam" devant un tribunal de Téhéran

Le directeur du journal réformateur Salam, dont la fermeture le 7 juillet avait entraîné une vague d’émeutes sans précédent en Iran, a comparu dimanche devant un tribunal à Téhéran. L’hodjatoleslam Mohammad Khoeinia s’est présenté dimanche matin au siège d’une cour religieuse, chargée de statuer sur les délits commis par des membres du clergé chiite en Iran. Le procès s’est ouvert par la lecture des chefs d’accusation. Selon l’agence officielle Irna, parmi les plaintes retenues contre M. Khoeinia figurent notamment celle d’un ancien gouverneur d’Ardébil (nord-ouest) et de sept députés. Le tribunal a aussi retenu une plainte du ministère des Renseignements, bien que ce dernier eut annoncé avoir renoncé à ses poursuites contre le journal. M. Khoeinia est accusé de «publication d’informations mensongères créant le trouble dans l’opinion publique et, notamment, de documents classés confidentiels». Un jury composé de huit religieux a assisté à cette première audience, a ajouté Irna sans autres précisions. M. Khoeinia, un proche du président réformateur Mohammad Khatami, est poursuivi pour avoir autorisé la publication d’une «lettre secrète» d’un ancien membre des services des Renseignements iraniens, Saïd Emami, soupçonné d’être impliqué dans une série de meurtres d’intellectuels iraniens. Dans cette lettre, adressée aux supérieurs du ministère des Renseignements, le responsable, qui s’est donné la mort en prison, proposait en outre de renforcer les mesures de contrôle sur la presse, du même type que celles adoptées récemment par le Parlement iranien. Des membres du Parlement avaient alors accusé le directeur de Salam d’avoir tenté indirectement de les discréditer en publiant cette lettre tandis que le Parlement discutait de la loi sur la presse. La justice avait ordonné la fermeture de Salam, sur ordre du ministère des Renseignements, provoquant une vague de manifestations et de violences, à Téhéran et dans les provinces iraniennes, d’étudiants exigeant plus de libertés et de réformes. Dans une déclaration publiée la semaine dernière par la presse de Téhéran, le directeur avait qualifié d’«illégale» la fermeture de son journal, estimant que le régime iranien avait cherché une «excuse» pour fermer Salam.
Le directeur du journal réformateur Salam, dont la fermeture le 7 juillet avait entraîné une vague d’émeutes sans précédent en Iran, a comparu dimanche devant un tribunal à Téhéran. L’hodjatoleslam Mohammad Khoeinia s’est présenté dimanche matin au siège d’une cour religieuse, chargée de statuer sur les délits commis par des membres du clergé chiite en Iran. Le procès...