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Actualités - OPINION

Hommage à Ali Assad, ingénieur-chercheur

Ali Assad s’est éteint récemment à l’âge de 31 ans. Physicien nucléaire au Laboratoire d’études de protection et de probabilités à Saclay en France, il a publié plusieurs articles dans le Nuclear Science & Engineering et donné plusieurs conférences dans les quatre coins du globe. Il a permis, ainsi, au Liban de continuer à rayonner dans le monde. Aujourd’hui, le professeur C.M. Diop, chef du département au CEA (Commissariat à l’énergie atomique), rend hommage au défunt par un témoignage retraçant son itinéraire universitaire et professionnel. À une trentaine de kilomètres au sud de Paris, en France, s’est progressivement constitué, dans une dynamique amorcée il y a une cinquantaine d’années, un ensemble scientifique de très haut niveau comprenant des universités, celle d’Orsay par exemple, des grandes école d’ingénieurs telles que Polytechnique et Supelec, des centres de recherche comme le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), des entreprises high tech. Après l’obtention de sa maîtrise de physique en 1990 à l’Université de Montpellier, c’est en ce lieu qu’Ali Assad décide de poursuivre sa formation universitaire et de se spécialiser. Son choix se porte sur la physique des réacteurs nucléaires, domaine pluridisciplinaire par excellence, faisant intervenir notamment la physique nucléaire, la neutronique, la photonique, les mathématiques appliquées, l’informatique. C’est ainsi qu’il s’inscrit à l’Université de Paris XI Orsay en vue de préparer le Diplôme d’études approfondies (DEA) en physique des réacteurs nucléaires. Le DEA aussitôt obtenu, il entreprend une thèse de doctorat dans la même spécialité, dont l’intitulé est : “Amélioration de la modélisation du transport des gamma suivant la méthode de l’atténuation en ligne droite”. Il s’agit de proposer une nouvelle modélisation de la propagation des rayonnements dans la matière, dans le but de résoudre plus efficacement les problèmes de protection contre les rayonnements gamma rencontrés en présence d’une source émettrice dans des installations nucléaires. C’est au commissariat à l’Énergie atomique de Saclay qu’Ali Assad prépare sa thèse. Son travail de recherche se déroule de 1991 à 1995. Il est couronné par l’obtention, avec mention très honorable, du titre de docteur ès sciences physiques. Peu de temps après, en février 1996, Ali Assad est recruté au CEA. Il convient de souligner l’originalité et le caractère fécond des travaux effectués par Ali Assad. En effet, s’étant appuyé sur les études des chercheurs japonais, il a su améliorer de manière décisive la modélisation de la propagation des rayonnements gamma par la méthode dite d’atténuation en ligne droite. Ouvert au monde, Ali Assad était particulièrement apprécié dans ses relations avec l’Autre : il écoutait, il aidait, il participait. Son intelligence, son humanité, son sourire laissent une empreinte profonde chez toutes celles et tous ceux qui l’ont côtoyé. Au nom de ses collègues de travail, c’est un hommage qui est ici rendu à sa mémoire.
Ali Assad s’est éteint récemment à l’âge de 31 ans. Physicien nucléaire au Laboratoire d’études de protection et de probabilités à Saclay en France, il a publié plusieurs articles dans le Nuclear Science & Engineering et donné plusieurs conférences dans les quatre coins du globe. Il a permis, ainsi, au Liban de continuer à rayonner dans le monde. Aujourd’hui, le professeur C.M. Diop, chef du département au CEA (Commissariat à l’énergie atomique), rend hommage au défunt par un témoignage retraçant son itinéraire universitaire et professionnel. À une trentaine de kilomètres au sud de Paris, en France, s’est progressivement constitué, dans une dynamique amorcée il y a une cinquantaine d’années, un ensemble scientifique de très haut niveau comprenant des universités, celle d’Orsay par exemple, des...