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Actualités - CHRONOLOGIE

UKRAINE - Sommet en coopération avec l'Union européenne aujourd'hui à Kiev Tchernobyl, véritable bombe à retardement et gouffre financier

La centrale de Tchernobyl, bombe à retardement et casse-tête financier dont la fermeture prévue en l’an 2000 semble incertaine, dominera le sommet Ukraine-Union Européenne qui s’ouvre aujourd’hui à Kiev. Le Premier ministre finlandais, Paavo Lipponen, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, ainsi que le commissaire européen pour les relations avec les pays d’Europe centrale et de la Communauté des États indépendants (CEI), Hans van den Broek, participeront à cette rencontre aux côtés du président ukrainien Léonid Koutchma. À cette occasion, Kiev réitérera sa menace de ne pas fermer Tchernobyl face à la volonté du gouvernement allemand de revenir sur un accord international portant sur l’octroi de fonds au nucléaire ukrainien. L’Allemagne et les six autres pays du G7 (États-Unis, Japon, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada) s’étaient engagés en 1995 à verser à l’Ukraine 3,1 milliards de dollars, dont 1,4 milliard prêtés pour construire deux réacteurs aux centrales de Rivne et Khmelnistky (ouest) afin de compenser la fermeture de Tchernobyl en l’an 2000. La construction de ces réacteurs doit être en partie financée par un prêt de l’UE de 600 millions de dollars et par un prêt de la Berd de 170 millions de dollars. Sarcophage fissuré Sur les quatre réacteurs de Tchernobyl, seul le numéro trois est encore opérationnel. Il est cependant à bout de souffle et des centaines de fissures ont été décelées dans sa tuyauterie ces derniers mois. Autre casse-tête financier qui devrait être débattu aujourd’hui à Kiev, la réparation de la chape de béton qui recouvre le réacteur accidenté de Tchernobyl. Jetée à la va-vite au lendemain de l’explosion en avril 1986, cette structure, baptisée sarcophage, est aujourd’hui minée par de nombreuses fissures. Selon certains experts, elle menacerait même de s’effondrer et d’exposer à l’air libre les 150 tonnes de magma radioactif encore au sein du réacteur numéro quatre. «Le sarcophage est une véritable bombe à retardement mais nous ne disposons que de la moitié des fonds nécessaires aux réparations», avait déploré le chancelier allemand Gerhard Schröder début juillet à Kiev. Le coût total des travaux est estimé à 760 millions de dollars mais la communauté internationale n’a pu réunir à ce jour que près de 400 millions de dollars sous forme de don, y compris 100 millions de dollars promis par l’UE. L’Ukraine participera à hauteur de 50 millions. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), chargée de gérer ces fonds, a débloqué mardi une première tranche de 111,6 millions de dollars qui permettra enfin de lancer les travaux après des années d’hésitation. Mais il reste encore à trouver 300 millions de dollars pour assurer la sécurité nucléaire de l’Europe.
La centrale de Tchernobyl, bombe à retardement et casse-tête financier dont la fermeture prévue en l’an 2000 semble incertaine, dominera le sommet Ukraine-Union Européenne qui s’ouvre aujourd’hui à Kiev. Le Premier ministre finlandais, Paavo Lipponen, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, ainsi que le commissaire européen pour les relations avec les pays d’Europe...