Jean-Paul II a rappelé hier lors de son audience générale hebdomadaire au Vatican que le ciel, selon la doctrine chrétienne, n’était pas un «lieu physique» où Dieu réside. Le pape, qui est apparu relativement en bonne forme après deux semaines de vacances à la montagne, mais qui marchait très lentement, s’adressait à dix mille pèlerins venus l’écouter au Vatican. «Dans la Bible, le ciel est présenté, de façon métaphorique, comme l’habitation de Dieu d’où il voit et juge, et d’où il descend quand on l’invoque», a-t-il affirmé. «Le ciel, a-t-il ajouté, est aussi une image de la vie en Dieu, à laquelle les croyants peuvent accéder par la grâce». Mais, a-t-il souligné, «le ciel n’est pas une abstraction, ni un lieu physique, mais une relation vivante et personnelle avec la Sainte Trinité». Jeudi dernier, la revue des jésuites italiens Civiltà cattolica avait consacré une longue étude à l’enfer en affirmant qu’il n’y avait pas de feu en enfer, qui devait être considéré, tout comme le ciel, non comme un «lieu» mais comme un «État de privation de Dieu».