La sélection libanaise de basket-ball s’est inclinée hier soir devant l’équipe de Syrie sur le score de 69 à 75 (mi-temps 33-42) à l’occasion du deuxième match comptant pour les éliminatoires du Championnat d’Asie des Nations. Avec une victoire et une défaite, le Liban est maintenant condamné à gagner ses prochains matches contre l’Iran et la Jordanie pour espérer se qualifier pour le Championnat d’Asie. Dans une atmosphère qui se rapprochait plus d’une salle de sauna que d’un stade de basket-ball, tellement il faisait chaud et humide dans la salle Pierre Gemayel de la Cité sportive, Yasser el-Hajj commençait le match de la meilleure des façons: en marquant le premier dans la partie. Tout de suite après, Rony Saikali inscrivait lui aussi ses premiers points permettant au Liban de mener 4-0 après une minute de jeu. Mais les Syriens n’étaient pas venus pour faire de la figuration et ils le prouvaient tres vite en revenant au score. Le match s’équilibrait par la suite avec un léger avantage aux Libanais. À la 13e minute, nos héros se détachaient par 26 à 17. Mais Tarif al-Kotrach et Omar Kassas, sans conteste les deux meilleurs syriens, connaissaient une extraordinaire réussite dans les lancers à 3 point et réduisaient très vite le score. Ainsi, après avoir dominé pendant la majorité de la première mi-temps, les Libanais se retrouvaient brutalement menés 35-29 à cinq minutes de la pause. Perdant leur concentration d’une façon inexpliquée, ils commettaient alors des erreurs inhabituelles et manquaient de précision dans tous leurs lancers. Un malheur n’arrivant jamais seul, Rony Saikali n’avait plus son rayonnement du match précèdent et ratait plusieurs ballons faciles. Les Syriens n’en demandaient pas tant et regagnaient les vestiaires avec 13 points d’avance (42-29). En deuxième mi-temps, les libanais attaquaient bien et marquaient d’entrée de jeu par l’intermédiaire de Doumiaty et de Saikali. Mais la Syrie répondait du tac au tac et se détachait rapidement 50-35. Les joueurs libanais assommés, faisaient beaucoup trop de turn-overs. Les arbitres refusant d’être en reste accumulaient pour leur part les erreurs de jugement et d’appréciation. La rentrée d’Élie Nasr apportait une bouffée d’air frais dans l’attaque de notre équipe dans la mesure où le capitaine du Tadamon, très bon sous le panier créait le danger à chaque fois qu’il avait le ballon., le score s’en retrouvait ainsi réduit à 49-59. Saikali laissait sa place à Yasser el-Hajj dans une tentative de bousculer les dispositifs tactiques de la Syrie. Mais, hier il fallait beaucoup plus pour perturber le jeu des Syriens qui, très concentrés réussissaient presque tout ce qu’ils tentaient, y compris les lancers à 3 points; et après Kotrach et Kassas, c’était au tour de Hekmat Haddad de s’y mettre. Miloud Mennceur lançait alors Vicken Iskedjian dans la bataille : le joueur de la Sagesse prouvait tout de suite que son titre de meilleur 6e homme récolté au Championnat d’Asie des Clubs était loin d’être usurpé. Mais hélas, rien n’y faisait, les Syriens – décidément trop forts – semblaient plus à l’aise dans tous les secteurs du jeu. Les joueurs libanais fatigués glissaient à qui mieux mieux sur le terrain transformé en patinoire par la sueur. Finalement, l’arbitre sifflait la fin de la partie sur le score somme toute assez logique de 75 à 69. «On a été maladroit, admettait Miloud Mennceur après le match, ils ont été supérieurs à nous, et on ne méritait pas de gagner ce soir». Quant à Rony Saikali, il déplorait l’absence de la climatisation promise, soulignant toutefois au passage l’excellente performance des Syriens. Quoi qu’il en soit, air conditionné ou pas, les deux équipes jouaient hier dans les même conditions climatiques, et il ne faut surtout pas chercher les causes là où elles n’y sont pas. À l’issue du match contre l’Irak, les Libanais faisaient figure d’épouvantail dans cette poule ; après le match d’hier, tous les calculs doivent être revus : une équipe ne peut pas s’appuyer indéfiniment sur un seul joueur, cela a été encore une fois prouvé hier soir par les joueurs syriens qui ont donné une bonne leçon d’humilité à la sélection libanaise qui, forte de la présence de Rony Saikali, n’avait que trop tendance à se croire invincible. Jordanie défait Irak Auparavant, et dans un match sans passion, la Jordanie avait facilement battu l’Irak 72-65 (mi-temps 31-26). Avec deux défaites consécutives, les Irakiens, de loin les plus faibles du lot, sont quasiment éliminés de la course aux deux premières places. Les Jordaniens, qui disputaient là leur premier match du tournoi, sont apparus solides mais loin d’être impressionnants. Même si les Libanais les craignaient plus que toute autre sélection (on rappellera que le Club Orthodoxe avait battu La Sagesse lors du match d’ouverture de la Coupe d’Asie), il semblerait que les locaux n’auront pas de mal à disposer des Jordaniens. Pour en revenir au match, celui-ci débuta dans un salle qui sonnait creux, et l’indifférence du public se traduisit par des débats plutôt ternes sur le parquet. Les Jordaniens, solides défensivement, prirent rapidement la mesure de leurs adversaires et opérèrent par contre-attaques rondement menées. Seule l’adresse des Irakiens dans les tirs lointains continua à entretenir l’illusion d’un match équilibré en première mi-temps. Les deux sélections regagnèrent les vestiaires sur le score de 31 points à 26 en faveur des Jordaniens. De retour sur le terrain, ceux-ci forcèrent la cadence et se détachèrent rapidement par l’intermédiaire de Nasser Nasser et de Houssam Abou Salem. L’écart atteignit les 12 points avec en face un Irak apathique et qui avait soudain perdu son efficacité aux tirs. Grâce à un Majed Khazaal inspiré, les Irakiens, dans les cinq dernières minutes, revinrent à 4 points, mais un pressing haut des Jordaniens les repoussa à 8 points au coup de sifflet final.