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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth: dollar stable grâce à la BDL

Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites au bas de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) hier, à Beyrouth, dans un marché où les offres l’ont emporté sur la demande commerciale. Mais après que la BDL eut procédé à l’achat du billet vert à 1 502,00 LL tout en le proposant à 1 514,00 LL, elle est parvenue à le maintenir jusqu’à la clôture au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis le début de l’année. Dans cette évolution, les établissements de crédit ont continué de négocier le dollar au point inférieur d’intervention de la BDL, entre 1 502,00 et 1 502,10 LL, en l’absence souvent de contreparties valables à la demande en dehors d’elle, à en croire les cambistes de la place. Mais il n’en demeure pas moins que devant la réticence de la demande, l’offre ne devait pas prendre beaucoup de dimensions comme en témoigne le volume d’affaires de la journée d’hier qui n’aurait pas dépassé quelque huit millions de dollars, partiellement absorbés par la BDL à 1 502,00 LL, selon ces mêmes milieux. Belle remontée de l’euro et intervention de la Fed sur le yen À l’étranger, le principal événement de la journée d’hier, sur les marchés des changes internationaux, a été l’intervention surprise de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a acheté des dollars pour le compte de la Banque du Japon pour freiner l’ascension ininterrompue du yen depuis le début de la semaine. Bien que la Fed se soit refusée à tout commentaire à ce sujet, un porte-parole de la Banque du Japon à New York a confirmé les interventions de la Réserve fédérale pour le compte de la Banque centrale japonaise. Ainsi, le billet vert, qui s’échangeait peu avant cette attaque-éclair à 117,95 yens à l’annonce d’un déficit commercial record de 21,34 milliards de dollars aux États-Unis en mai contre 18,60 milliards en avril, a opéré un bond spectaculaire après cette action, le portant rapidement à plus de 119,00 yens. Ce développement ne devait avoir aucun impact positif sur la tenue du billet vert face à l’euro qui a continué sur sa lancée de la veille, profitant de bonnes nouvelles économiques allemandes. De fait, la monnaie unique européenne a commencé à se reprendre nettement dans la nuit de lundi à mardi, les cambistes ayant profité de la fermeture du marché de Tokyo pour pousser le yen à la hausse face au dollar, déclenchant ainsi un affaiblissement généralisé de la devise américaine. À la surprise des économistes, le baromètre de l’institut de conjoncture de Munich IFO, sur le climat des affaires en Allemagne de l’Ouest, a grimpé à son plus haut niveau de l’année le mois dernier, à 92,90 points contre 90,50 points en mai. Ce phénomène, conjugué à la nouvelle dégradation du déficit commercial américain en mai, est venu donc fragiliser le dollar vis-à-vis des monnaies européennes et donner un coup de frein à la baisse du yen à New York vraisemblablement en raison du montant peu important de l’intervention de la Fed pour le compte de la Banque du Japon. En effet, le dollar est resté généralement vulnérable, se négociant à New York comme suit : – 1,0430 pour un euro contre 1,0295, la veille – 1,5715 pour un sterling contre 1,5805 – 1,8750 DM contre 1,90 – 6,2890 FF contre 6,3735 – 1,5395 FS contre 1,5570 – 1856,30 lires contre 1879,70 – 118,85 yens contre 117,80. Bourse de Beyrouth : légère reprise dans un marché étale Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth a été légèrement soutenue hier par la petite reprise des actions C de la Byblos Bank dans un marché très restreint et autrement stable sur le restant de la cote. C’est ainsi que l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a augmenté de 0,07 % à 75,65 points, de même que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui a progressé de 0,11 % à 180,04 points. Pourtant, ce mouvement s’est déroulé hier dans un marché étale avec seulement 10 936 actions négociées d’une valeur globale de 60 333 dollars. Wall Street : prises de bénéfices Quant à Wall Street, elle a continué de subir hier la pression des ventes bénéficiaires, ignorant les résultats trimestriels meilleurs que prévu publiés par General Motors, Johnson & Johnson, Philip Morris, Texas Instrument… Selon les boursiers new-yorkais, la cote américaine devait davantage subir hier l’accès de faiblesse des valeurs de la haute technologie. Cela d’autant que l’aggravation du déficit commercial des États-Unis, qui s’est accru de 14,5 % sur le mois de mai pour se chiffrer au niveau record de 21,34 milliards de dollars, est venue assombrir le climat entourant la cote à la veille de l’intervention demain du président de la Fed, Alan Greenspan, devant le Congrès au sujet de la situation économique américaine. Cela étant, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a fléchi d’un plus haut de la séance à 11 188,63 points à un plus bas à 11 009,43 points, avant d’afficher en préclôture 11 016,08 points, en nouvelle et forte baisse de 171,60 points sur la veille. Rechute des Bourses européennes Les Bourses européennes ont terminé en général sur de très nets replis mardi, malgré la publication d’un indice sur le climat des affaires en Allemagne de l’Ouest meilleur que prévu. Les investisseurs ont préféré se montrer prudents et engranger quelques bénéfices avant que la saison des résultats semestriels ne démarre vraiment et alors que Wall Street était en repli dans la matinée. Pourtant, l’enquête de l’institut de conjoncture allemand Ifo a montré que le climat de confiance pour le mois de juin dans la partie occidentale de l’Allemagne s’était établi à l’indice 92,9 contre 90,5 en mai, un chiffre nettement supérieur aux anticipations de 91,1 émises par les économistes. La Bourse de Francfort a terminé sur un net repli de 2,37 %, à 5 491,29, suivie par Amsterdam (-2,31 %). La Bourse de Milan a abandonné plus de 2 %, Zurich a reculé de 1,6 % et Paris de 1,5 %, selon l’indice CAC 40. L’Ibex madrilène a perdu 1,3 %, le FTSE 100 britannique 1,41 % et le Bel 20 belge 0,9 %. Les indices multipays, l’Eurotop 300 paneuropéen et l’Eurostoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro ont été amputés respectivement de 2,4 et 2,3 %. À Francfort, l’événement de la journée a été la chute de près de 4 % du fabricant de logiciels SAP, après l’annonce d’un recul de 5 % de ses résultats avant impôt au premier semestre, à 420 millions d’euros, alors que son chiffre d’affaires a crû de 17 %, à 2,34 milliards d’euros. Toujours à Francfort, DaimlerChrysler, l’un des titres les plus affectés, a abandonné plus de 3 % après avoir été condamné aux USA à verser 21 millions d’amendes dans le cadre d’un procès pour harcèlement sexuel. À Londres, SmithKline Beecham a rendu 2,95 %, à 829 pence, en dépit d’une hausse de 15 % de son bénéfice imposable au deuxième trimestre, mais simplement conformes aux attentes des analystes. À Madrid, BSCH, qui avait chuté d’environ 2 %, s’est repris en clôture pour terminer en recul de 0,4 %, après que la Commission européenne eut ordonné au Portugal de lever son veto à l’accord que la banque espagnole a conclu avec le groupe portugais Campalimaud. À Amsterdam, Philips a abandonné 5 %, à 102,55 euros, tandis que le fabricant de semi-conducteurs ASM Lithgraphy chutait de 8,25 % à 61,70 euros, à l’approche de la date de publication de leurs résultats. Une forte chute des cours du brut a pesé sur les pétrolières. Royal Dutch/Shell a chuté de 3,4 % à Amsterdam et de 1,7 % à Londres. BP Amoco était également en repli, tandis qu’Elf Aquitaine et Total étaient également affectés. Dans ce paysage morose, quelques valeurs parvenaient tout de même à tirer leur épingle du jeu. Ainsi, Eurotunnel s’est-il adjugé 3,47 % à Paris pour terminer à 1,49 euro et 3,13 % à Londres à 99 pence, après l’annonce par l’exploitant franco-britannique du tunnel sous la Manche d’un bénéfice d’exploitation en hausse de 77 % au premier semestre de 1999. À Londres toujours, Allied Domecq s’est adjugé près de 3 %, le groupe apparaissant sur le point de conclure la vente de ses activités d’exploitation de pubs à Punch Taverns pour 2,75 milliards de livres. L’éditeur de presse anglo-néerlandais Reed Elsevier a terminé en hausse de 4,58 % à Amsterdam, à 12,55 euros et sur un bond de 8,29 % à Londres à 493 pence, après l’annonce de la nomination d’un nouveau directeur général.
Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites au bas de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) hier, à Beyrouth, dans un marché où les offres l’ont emporté sur la demande commerciale. Mais après que la BDL eut procédé à l’achat du billet vert à 1 502,00 LL tout en le proposant à 1 514,00 LL, elle est parvenue à le maintenir jusqu’à la clôture au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis le début de l’année. Dans cette évolution, les établissements de crédit ont continué de négocier le dollar au point inférieur d’intervention de la BDL, entre 1 502,00 et 1 502,10 LL, en l’absence souvent de contreparties valables à la demande en dehors d’elle, à en croire les cambistes de la place. Mais il n’en demeure pas moins que devant la réticence de la demande, l’offre...