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Actualités - REPORTAGES

Revue hebdomadaire des marchés Beyrouth : dollar "survendu" toute la semaine

Le dollar a achevé la semaine à Beyrouth dans un marché «vendeur» et de plus en plus intéressé aux placements en bons du Trésor libanais dont le rendement continue à être très élevé. Selon les cambistes, les opérateurs semblent craindre un prochain assouplissement de la politique monétaire au Liban après le vote jeudi du projet de budget 1999 par la Chambre de députés. Cela d’autant que la mise en exécution de cette loi des finances est censée injecter davantage de liquidités dans le circuit bancaire, dont l’essentiel pourrait être affecté aux souscriptions dans ces émissions du Trésor libanais. Dans cette perspective, nombre d’épargnants ont donc estimé devoir se débarrasser d’une partie de leurs avoirs en devises étrangères au profit de la livre libanaise qui est restée recherchée toute la semaine. En effet, le dollar s’est montré relativement survendu, incitant la Banque du Liban (BDL) à procéder régulièrement à l’absorption des excès d’offres qui se manifestaient tous les jours sur un marché très réticent à l’achat en dehors des besoins commerciaux de la clientèle. Cela étant, l’action de la BDL est demeurée la plus déterminante de la tendance du marché en l’absence d’autres acteurs. En maintenant ainsi ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert en l’état de lundi à vendredi, soit entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, elle est parvenue à le faire clôturer régulièrement au même taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis le début de l’année. Mais, compte tenu de la propension du marché à l’offre plutôt qu’à la demande, le billet continuait à être négocié au point inférieur d’intervention de la BDL entre 1 502,00 et 1 502,25 LL et rarement en dehors d’elle, en l’absence d’autres contreparties valables à la demande. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans des volumes d’affaires modérément étoffés, ne dépassant pas au total sur la semaine quelque cinquante millions de dollars en grande partie achetés par la BDL à 1 502,00 LL à en croire les milieux cambistes de la place. Semaine en dents de scie pour le dollar et l’euro À l’étranger, l’euro n’est pas passé bien loin de la parité avec le dollar durant la première partie de cette semaine sur les marchés de changes internationaux et n’a dû son salut au courant de la seconde moitié qu’à un accès de faiblesse du billet vert et à des propos encourageants du président de la Banque centrale européenne (BCE), Wim Duisenberg, sur les taux d’intérêt. Quant au yen, il est parvenu à s’apprécier face à la devise américaine malgré des rumeurs persistantes d’intervention de la Banque du Japon. Il en est de même du sterling qui a profité de cet accès de faiblesse du dollar pour regagner un peu du terrain perdu au cours des dernières semaines. Certes, nombreux étaient les économistes à parier en début de semaine sur un euro à un dollar dans les jours qui suivaient, alors que des données allemandes moins bonnes que prévu sur la production industrielle et sur les ventes de détain ont entraîné mardi et mercredi la monnaie unique européenne jusqu’à 1,0109 dollar, un nouveau plus bas jamais enregistré. Mais, heureusement pour l’euro, le dollar a été de son côté quelque peu bousculé par des craintes de dévaluation du peso argentin qui ont provoqué des remous à Wall Street dès le milieu de la semaine. De plus, contrairement à ce qu’avaient anticipé les analystes, les dernières statistiques sur les prix de gros (-0,1 % en juin), les prix à la consommation (inchangés) et les ventes de détail (+0,1 %) aux États-Unis ont éloigné les perspectives de nouvelles hausses des taux d’intérêt par la Réserve fédérale (Fed), retirant au billet vert un peu de son soutien. Cela d’autant qu’on apprenait hier que la production industrielle aurait augmenté de 0,2 % seulement le mois dernier et l’utilisation des capacités industrielles était en baisse à 80,3 % pendant la même période. L’autre coup de pouce à l’euro est venu de Wim Duisenberg, président de la BCE, qui, s’exprimant à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs de cet organisme jeudi dernier, avait indiqué que «le biais vers un resserrement monétaire dans la zone euro se manifeste progressivement». La monnaie unique a immédiatement rebondi, mais s’est ensuite essoufflée, les économistes prenant conscience du fait que les taux d’intérêt européens ne remonteront pas de sitôt, puisque cela risquerait d’étouffer une reprise économique encore très timide. Afin d’avoir une idée plus claire de l’évolution de la politique monétaire aux États-Unis et dans la zone euro, les analystes surveilleront de très près l’enquête IFO sur le climat des affaires en Allemagne, attendu mardi prochain, ainsi que le discours que doit tenir Alan Greenspan, le président de la Fed, jeudi devant une commission parlementaire du Congrès. Dans cette attente et après avoir frôlé la parité avec le dollar, l’euro est parvenu à la fin de la semaine à préserver la grande partie de ses gains ainsi que le yen et le sterling face au billet vert qui s’est finalement négocié à la baisse à New York, comme suit : – 1,0200 pour un euro contre 1,0175, à la fin de la semaine dernière. – 1,5635 pour un sterling contre 1,5480. – 1,9175 DM contre 1,9225. – 6,4315 FF contre 6,4475. – 1,5755 FS contre 1,5795. – 1 898,40 lires contre 1 903,00. – 120,90 yens contre 122,40. Bourse de Beyrouth : marché animé par l’Uniceramic Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth a continué de battre en retraite cette semaine, en dépit des phases d’animation qu’elle avait connues grâce à des transactions très nourries portant sur les titres de l’Uniceramic (quelque 1 343 000 actions au porteur). La tendance de la cote a été tirée vers le bas par les actions Solidere des deux catégories «A» et «B» et de celles de la Byblos Bank surtout. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a donc reperdu 1,39 % à 75,35 points à la fin de cette semaine contre 76,41 points à la fin de la semaine dernière, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui a abandonné 0,11 % à 179,84 points contre 180,04 points pendant la même période. Ce mouvement s’est produit cette semaine dans un volume d’affaires relativement très étoffé grâce aux opérations dont l’Uniceramic a fait l’objet, soit au total 1 574 291 actions d’une valeur globale de 3 583 079 dollars contre 86 256 actions d’une valeur globale de 481 024 dollars la semaine dernière. Semaine de volatilité à Wall Street Quant à Wall Street, elle a connu une semaine contrastée marquée à sa fin par des ventes bénéficiaires, malgré les bons résultats publiés par plusieurs grandes sociétés pour le deuxième trimestre de l’année. Bien que les dernières statistiques semblent confirmer que l’économie américaine parvient toujours à allier une croissance vigoureuse à une faible inflation, comme en témoigne l’évolution des prix de gros et de détail en juin, plusieurs analystes continuent de prévoir un prochain tour de vis monétaire de la Fed, le mois prochain. Cette perspective est venue donc cette semaine interrompre le mouvement ascensionnel de la cote, en attendant le discours que doit prononcer le président de la Fed, jeudi prochain, devant le Congrès sur l’état de l’économie américaine. Cela étant, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a dû connaître une semaine mitigée où les acteurs de marchés paraissaient moins unanimes à la hausse, estimant de temps en temps devoir engranger les gains que leur procurait toute hausse de la cote. Cet indice, qui a beaucoup oscillé dans les deux sens de lundi à vendredi a affiché hier, en préclôture, 11 195,28 points contre 11 193,70 points à la fin de la semaine dernière, soit sans grand changement d’une huitaine à l’autre, et ce dans un marché très volatil. Les Bourses européennes en légère baisse dans leur ensemble Les valeurs européennes ont terminé dans l’ensemble sur une note négative à l’exception de la Bourse de Paris où l’indice CAC 40 a très légèrement progressé de 0,19 % pour achever la semaine à 4 656,79 points. Certes, les craintes concernant un relèvement des taux d’intérêt dans la zone euro et le niveau de valorisation élevé de Wall Street ont contrebalancé l’apaisement des opérateurs à propos de l’inflation américaine. Ainsi, à Londres, l’indice du FTSE 100 n’a presque pas bougé à 6 563,20 points. En revanche, les valeurs néerlandaises et belges ont accusé des replis marqués avec respectivement -0,96 % pour l’AEX et -1,97 % pour le Bel 20. Le Mibtel milanais a cédé 0,6 % et les valeurs suisses 0,5 % en moyenne ainsi que le Dax allemand (-34 %), à 5 619,94 points. Quant aux indices multipays, Eurotop 300, paneuropéen et Eurostoxx50 des valeurs vedettes de la zone euro, ils ont abandonné respectivement 0,32 % et 0,21 %. Les valeurs de télécommunications continuaient à être sous les feux de la rampe. Le câblo-opérateur britannique Telewest a chuté de 4,15 % à 315 pence, le marché craignant que son concurrent NTL, grâce au soutien financier de France Télécom, n’empêche sa fusion avec Cable & Wireless, premier câblo-opérateur britannique. Les cours de ce dernier ont progressé de 1,81 % à 731,5 pence. France Télécom a perdu 3 % alors que S&P a placé sous surveillance négative les notes à long terme «AA+» du groupe à la suite de sa prise de participation d’un milliard de dollars dans NTL. Deutsche Telekom AG a terminé pratiquement inchangé, à 40,50 euros (+0,25 %) jeudi, son homologue espagnol Telefonica ayant démenti des informations de la lettre boursière allemande Platow Brief sur un rapprochement entre les deux groupes. Telefonica en revanche a gagné 1,56 % à 48,23 euros. Le cours du concurrent de Deutsche Telekom, Mannesmann, affichait une des plus fortes hausses du Dax avec un gain de 2,91 %, à 156,50 euros, après l’annonce par sa filiale italienne Omnitel d’une hausse de 183 % de son bénéfice net au premier semestre de 1999.
Le dollar a achevé la semaine à Beyrouth dans un marché «vendeur» et de plus en plus intéressé aux placements en bons du Trésor libanais dont le rendement continue à être très élevé. Selon les cambistes, les opérateurs semblent craindre un prochain assouplissement de la politique monétaire au Liban après le vote jeudi du projet de budget 1999 par la Chambre de députés. Cela...