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Actualités - CHRONOLOGIE

IRAK-ONU - La France se prononce pour une résolution acceptable par tous les membres du Conseil de sécurité Dialogue "constructif" entre Bagdad et Paris

Le chef de la section des intérêts français en Irak a indiqué hier que le dialogue se poursuivait entre Bagdad et Paris au sujet des idées présentées par la France au Conseil de sécurité de l’Onu. M. André Janier a estimé que ce dialogue était «positif et constructif et nous voulons le poursuivre». «Nous nous entretenons chaque jour avec les autorités irakiennes au sujet des idées françaises, soit ici à Bagdad, soit avec les diplomates irakiens à Paris, soit à New York par le biais de contacts entre les diplomates irakiens et français», a-t-il dit. «Nous pouvons dire qu’il y a un progrès sur la voie d’une meilleure compréhension entre les deux parties au sujet des idées françaises», a ajouté M. Janier. Il a souligné que son pays «n’a pas présenté de projet proprement dit au Conseil de sécurité. Nous voulons prendre les éléments acceptables des deux projets (britannique et russe) pour élaborer un projet de résolution acceptable par tous les membres du Conseil», a-t-il expliqué. Le diplomate français a estimé que le Conseil de sécurité avait atteint une impasse et qu’«il n’est possible d’en sortir que par un dialogue entre tous les membres du Conseil et un projet de résolution acceptable pour tous». Les États-Unis soutiennent le projet britannique qui propose de suspendre, par période de 120 jours renouvelables, le seul embargo frappant les exportations si Bagdad satisfait à des exigences fondamentales sur son désarmement. La France a, elle, mis sur la table «un document de travail» qui préconise la suspension, par 100 jours renouvelables, des sanctions frappant exportations et importations quand un nouveau régime de surveillance de l’armement irakien sera opérationnel. Une éventuelle suspension des sanctions serait aussi assortie d’un contrôle étroit des finances irakiennes. Quant au projet russe, il recommande aussi une suspension des sanctions mais de facto illimitée et sans le garde-fou financier. M. Janier a par ailleurs assuré que les relations économiques entre l’Irak et la France progressaient dans «le cadre de la légalité internationale», dans une référence à l’accord pétrole contre nourriture qui permet à Bagdad de vendre du pétrole pour acheter des produits de première nécessité sous contrôle de l’Onu. «La France vient en bonne position dans les contrats conclus entre l’Irak et d’autres pays», a-t-il dit, indiquant que sa part est d’environ 15 % du total des contrats conclus pour toutes les phases d’application de l’accord pétrole contre nourriture, entré en vigueur en décembre 1996. «C’est un signe que nos relations économiques sont redevenues solides, comme avant l’embargo» imposé par l’Onu en 1990, a-t-il souligné. M. Janier est arrivé le 2 juin à Bagdad pour diriger la section des intérêts français en remplacement de M. Yves Aubin de la Messuzière. Il avait été le dernier diplomate occidental à quitter l’Irak, où il était déjà en poste, au début de la guerre du Golfe en 1991, quelques heures avant le début des raids sur Bagdad.
Le chef de la section des intérêts français en Irak a indiqué hier que le dialogue se poursuivait entre Bagdad et Paris au sujet des idées présentées par la France au Conseil de sécurité de l’Onu. M. André Janier a estimé que ce dialogue était «positif et constructif et nous voulons le poursuivre». «Nous nous entretenons chaque jour avec les autorités irakiennes au sujet des...