La Garde royale marocaine, qui ouvrira le défilé des troupes à pied, les avions du Kosovo et la brigade d’artillerie tiendront demain mercredi la vedette du défilé militaire qui se tient tous les ans sur les Champs-Élysées à Paris à l’occasion de la fête nationale française. Depuis la disparition de l’URSS et de ses colossaux défilés sur la Place Rouge, le défilé des armées françaises du 14 juillet sur la célèbre avenue parisienne est l’une des parades militaires annuelles les plus importantes au monde. Le format sera le même que les années précédentes : 4 000 hommes et femmes à pied, 1 500 autres à bord de 300 véhicules, 90 avions et hélicoptères, 80 motos et 270 chevaux qui descendront ou survoleront les 880 mètres entre le rond-point des Champs-Élysées et la place de la Concorde, où sera installée la tribune présidentielle. Pour la première fois depuis la libération de Paris (août 1944), un détachement d’une unité étrangère autonome défilera sur les Champs-Élysées le 14 juillet. Des blindés allemands, espagnols et français avaient bien descendu l’avenue en 1994, mais dans le cadre du Corps européen. Mercredi, quatre compagnies de la Garde royale marocaine, l’équivalent de la Garde républicaine française, ouvriront le défilé des troupes à pied derrière leur musique, soit quelque 400 soldats en uniforme de parade. Le roi Hassan II assistera à la cérémonie au côté du président Jacques Chirac. Au programme également tous les types d’appareils de l’armée de l’air et de l’aéronavale qui ont participé aux onze semaines d’opérations aériennes de l’Otan contre la Yougoslavie : Mirage 2000 C et F1 CT, Jaguar et Super Etendard (bombardements), Mirage 2000 D (défense aérienne), E3F (Awacs), C 135 FR (ravitaillement), hélicoptères Super Frelon (récupération de pilotes en zone hostile). Défileront aussi des drones (avions sans pilote) CL-289 et Crécerelle, portés sur camions, utilisés pour des missions d’observation au-dessus du Kosovo avant l’entrée de la Kfor et les lance-roquettes multiples du 1er/12e RA.