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Actualités - CHRONOLOGIE

IRAK - Bagdad exige des réparations pour les raids américains Saddam Hussein accuse l'Onu de se livrer à "une guerre bactériologique"

Le président irakien Saddam Hussein a accusé vendredi des experts de l’Onu de se livrer à une «guerre bactériologique» contre l’Irak, après l’expulsion la veille par Bagdad de l’un de ces experts accusé d’avoir tenté de détruire les cultures irakiennes. «Cette conduite ignoble de certains employés de l’Onu signifie une guerre bactériologique» déclenchée contre l’Irak, a déclaré Saddam Hussein cité par la presse irakienne. «Des employés de l’Onu détiennent et utilisent des armes de destruction massive et se livrent même à une guerre bactériologique contre l’Irak alors qu’ils accusent les autres de violer le droit international», a-t-il ajouté. «La plus grosse insulte dans l’histoire de la communauté internationale est le recrutement par l’Onu d’employés de ce bas niveau», a estimé Saddam Hussein. Il a déploré à ce propos «le rôle ignoble de certains employés de l’Onu qui ont osé placer des œufs de locustes pour que, par la suite, des sauterelles détruisent les récoltes d’un peuple vivant sous embargo» depuis près de 9 ans. La publication de cette déclaration intervient au lendemain du départ d’Irak d’un démineur néo-zélandais de l’Onu, Ian Broughton, auquel Bagdad avait donné mardi un délai de 72 heures pour quitter son territoire, sous l’accusation d’avoir placé des caisses contenant des œufs de locustes, nuisibles aux cultures, dans une région du nord-est de l’Irak. L’Onu à Bagdad a démenti que l’expert ait tenté de détruire les cultures irakiennes et estimé qu’il pourrait s’agir d’une erreur d’identité. Pour le président irakien, ces actes «ne sont pas individuels, mais sont planifiés par des services de sécurité de certains États (...), ennemis de l’Irak», en allusion aux États-Unis et à la Grande-Bretagne. Le chef d’État a affirmé que la «majorité, et non pas tous les employés de l’Onu, ont été vus par des Irakiens voler des pièces archéologiques (...) et se livrer à des actes d’espionnage pour le compte de pays ennemis». L’Irak accuse systématiquement les inspecteurs en armement de l’Onu de se livrer à des actes d’espionnage pour le compte des États-Unis. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan avait reconnu fin juin que les accusations d’espionnage au profit des États-Unis portées contre les inspecteurs de l’Onu étaient «en partie justifiées». Par ailleurs, l’Irak a réaffirmé vendredi qu’il rejetait catégoriquement tous «les projets suspects» soumis au Conseil de sécurité de l’Onu et visant à rétablir un contrôle sur son arsenal militaire. «L’Irak rejette catégoriquement tous les projets suspects soumis au Conseil de sécurité étant donné qu’ils ont été élaborés sans consultation avec Bagdad», a déclaré le chef de la diplomatie irakienne Mohamed Saïd al-Sahhaf, cité par l’agence officielle irakienne Ina. «L’Irak tient fermement à voir l’embargo levé, à être dédommagé pour les pertes en hommes et en matériel subies dans les attaques américaines et britanniques et à l’annulation des zones d’exclusion aérienne imposées au nord et au sud du pays et qui ne font pas l’objet d’aucune résolution de l’Onu», a a-t-il affirmé. Fin juin, le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz avait affirmé que Bagdad «rejette en bloc le projet britannique, car il est tendancieux et très mauvais et vise surtout à introduire de nouvelles conditions qui ne figurent pas dans la résolution 687» de l’Onu. M. Aziz a affirmé que Washington et Londres souhaitaient «mettre des conditions supplémentaires tout en sachant bien que l’Irak ne pourra pas les accepter» et veulent ainsi «justifier» de nouvelles frappes militaires. Les États-Unis soutiennent le projet britannique, coparrainé par les Pays-Bas, la Slovénie, l’Argentine et le Brésil, de suspendre, par période de 120 jours renouvelables, le seul embargo frappant les exportations si Bagdad satisfait à des exigences fondamentales sur son désarmement. La Russie, la Chine et la France sont d’accord pour suspendre les sanctions en échange d’un nouveau mode de contrôle de l’armement irakien. La France a pour sa part proposé «un document de travail» préconisant la suspension, par 100 jours renouvelables, des sanctions sur les exportations et importations quand un nouveau régime de surveillance de l’armement sera opérationnel, assortie d’un contrôle étroit des finances irakiennes. Quant au projet russe, il recommande aussi une suspension des sanctions mais de facto illimitée et sans le garde-fou financier.
Le président irakien Saddam Hussein a accusé vendredi des experts de l’Onu de se livrer à une «guerre bactériologique» contre l’Irak, après l’expulsion la veille par Bagdad de l’un de ces experts accusé d’avoir tenté de détruire les cultures irakiennes. «Cette conduite ignoble de certains employés de l’Onu signifie une guerre bactériologique» déclenchée contre...