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Actualités - REPORTAGES

TÉLÉCOMMUNICATIONS - Le développement d'Internet révolutionne la vie des Libanais Des appels internationaux à des prix défiant toute concurrence grâce à la "toile"

Le réseau téléphonique libanais a connu ces dernières années un développement rapide et sans précédent, après être tombé pendant longtemps en décrépitude du fait de la guerre et de l’absence d’entretien. Dès l’arrêt des combats, au début des années 90, le gouvernement s’était fixé pour objectif, dans le cadre du programme de reconstruction de l’infrastructure en place, la modernisation du réseau de téléphone et l’accroissement de sa capacité en portant à un million le nombre de lignes disponibles. La mise en place, d’une manière parallèle, d’un réseau GSM (téléphone cellulaire) a reflété les besoins grandissants qui se manifestaient dans ce domaine sur le marché local. Le contrat initial signé avec les deux sociétés privées Cellis et LibanCell en charge du réseau GSM prévoyait au départ l’installation d’un total de 250 000 lignes cellulaires. Rapidement, ce chiffre a été dépassé par les opérateurs et a pratiquement doublé pour satisfaire la demande sans cesse croissante. D’où un différend (qui demeure toujours en suspens) avec le gouvernement, ce dernier accusant les deux sociétés en question d’avoir violé les termes du contrat initial en doublant le nombre de lignes commercialisées sans pour autant que l’État tire profit de cet accroissement des recettes. À ce développement rapide du réseau cellulaire au Liban est venue s’ajouter la vertigineuse expansion des technologies modernes de communication. L’introduction d’Internet notamment a représenté une véritable révolution sur le marché local dans le domaine des télécommunications et a ouvert la voie à une multitude de services informatiques reliant le Liban au monde extérieur avec une rapidité et une facilité qui ne cessent de croître d’une manière exponentielle. Dans un premier article, nous avons évoqué la récente extension du réseau GSM et ses implications sur les relations des opérateurs avec l’État (voir L’Orient-Le jour du 5 juillet). Nous abordons aujourd’hui le dossier de l’expansion du réseau Internet sur le marché local, en particulier sous l’angle des nombreux services qu’il offre aux utilisateurs. Le développement du réseau Internet au Liban a, de fait, apporté avec lui son lot de changements et d’innovations dont peuvent bénéficier les abonnés. Parmi ces innovations qui ont révolutionné la vie des Libanais figurent les services de communications offerts par certains sites sur la «toile». Le plus connu de ces services est le Net2phone qui utilise une nouvelle technologie permettant d’effectuer des appels internationaux, à des prix défiant toute concurrence, à travers un micro-ordinateur connecté à une ligne téléphonique normale et équipé d’une carte son et d’un microphone (voir le tableau comparatif des prix). Grâce à cette technologie, les données vocales de l’utilisateur sont traduites en langage numérique et envoyées par le biais d’une ligne téléphonique à la centrale d’une compagnie mère qui s’occupe d’assurer le lien avec le reste du monde. L’abonné peut ainsi appeler les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou le Canada pour 10 cents la minute alors que s’il utilisait les services de l’État – dont le cellulaire – il payerait trente fois plus ! L’avantage du Net2phone, c’est que les «internautes» peuvent récupérer le logiciel gratuitement à partir de plusieurs sites dont : http://ld.net/?amaint.com www.Net2phone.com Le premier site offre en plus de Net2phone plusieurs autres services de communications que l’abonné pourrait utiliser au Liban ou durant ses voyages à l’étranger. Parmi ces services figurent le Kallback, le GlobalTel International Callback, NetCall IP, etc. Mais le ministère des Postes et Télécommunications a interdit la vente des cartes Net2phone au Liban, en raison de leur rapide extension parmi les usagers. Malheureusement pour le gouvernement, même si l’État interdit la vente des cartes prépayées Net2phone, n’importe quel utilisateur muni d’une carte de crédit – la transaction se fait aussi par transfert bancaire – peut acheter directement auprès de la compagnie mère IDT (par un appel gratuit que le logiciel lui permet d’effectuer) les minutes nécessaires à ses appels internationaux. Le comble, c’est que le prix est, dans ce cas, encore plus bas que le prix des cartes vendues au Liban! Un exemple, parmi tant d’autres, qui illustre le peu de clairvoyance et le manque d’esprit d’ouverture dont font preuve, souvent, certains responsables.
Le réseau téléphonique libanais a connu ces dernières années un développement rapide et sans précédent, après être tombé pendant longtemps en décrépitude du fait de la guerre et de l’absence d’entretien. Dès l’arrêt des combats, au début des années 90, le gouvernement s’était fixé pour objectif, dans le cadre du programme de reconstruction de l’infrastructure en...