Actualités - CHRONOLOGIE
ULSTER - Le Premier ministre britannique reçoit cette semaine à Londres les élus unionistes Forcing de Blair pour sauver la paix
le 06 juillet 1999 à 00h00
Tony Blair a clarifié lundi un aspect clef de la dernière proposition pour sauver la paix en Ulster, dans l’espoir de convaincre les protestants d’y adhérer, en assurant que la province pourrait être gouvernée sans le Sinn Fein si sa branche armée, l’Ira, ne désarme pas. Le Premier ministre britannique a dix jours pour lever les réticences des protestants à avaliser le plan de «sortie de crise» soumis vendredi dernier aux partis politiques locaux au terme de cinq jours de négociations-marathon à Belfast qui avaient échoué à accoucher d’un accord. Le scénario prévoit de créer dès le 18 juillet un Exécutif autonome local où siégeraient pour la première fois côte à côte catholiques et protestants. En échange, l’Ira s’engagerait à désarmer en désignant notamment un représentant auprès de la commission ad hoc mise sur pied pour superviser le processus, les premières armes devant effectivement être rendues en septembre. Si le groupe paramilitaire républicain ne remplissait pas ses obligations, «premièrement la partie fautive serait alors clairement identifiée, deuxièmement les autres partis auraient alors la possibilité de continuer sans le Sinn Fein, et je pense qu’ils le feraient», a prévenu Tony Blair à la BBC-radio. «Dans les jours qui suivent la formation d’un exécutif, l’Ira doit faire une déclaration claire et sans ambiguïté à la commission (sur le désarmement) affirmant qu’elle va restituer son arsenal», a ajouté le Premier ministre qui devait expliciter son message dans l’après-midi à la Chambre des députés. Les protestants avaient critiqué pendant le week-end le manque de clarté des propositions de Londres et Dublin. Selon eux, le texte était «injuste» car il semblait impliquer la dissolution définitive de l’ensemble du gouvernement nord-irlandais en cas de non-respect de l’Ira et non la seule expulsion de son aile politique. Reste à savoir si le Sinn Fein aura la même lecture de l’offre de compromis. L’autre écueil – le plus important – porte sur les modalités du désarmement du groupe paramilitaire. Sous pression des ultras de son camp, le chef désigné du gouvernement local nord-irlandais, le protestant modéré David Trimble, veut un engagement solennel de l’Ira ainsi que des gages concrets et rapides de sa conversion à la paix. Il assure qu’il ne pourra convaincre ses troupes sur la base d’une seule promesse du Sinn Fein. Le Premier ministre irlandais Bertie Ahern a fortement encouragé dimanche le mouvement républicain à faire cette concession. Et le numéro deux du Sinn Fein Martin McGuinness n’en a pas exclu la possibilité. «Si les gens pensent qu’il serait utile que l’Ira publie un communiqué, personnellement cela ne me pose pas de problème», a-t-il dit. Dublin et Londres espèrent que le déroulement sans heurts dimanche de la parade orangiste de Drumcree-Portadown – contrastant avec les violents affrontements d’il y a un an – contribuera à rapprocher les positions. Afin d’aider David Trimble à franchir le Rubicon, Tony Blair s’apprêterait en outre à recevoir cette semaine au 10 Downing Street les 27 élus de son parti (UUP) à l’Assemblée semi-autonome nord-irlandaise. Le leader protestant occupe une position des plus fragiles. Une poignée de défections dans les rangs de ses «députés» suffirait à le mettre en minorité dans le camp protestant et à paralyser du même coup le fonctionnement de l’institution.
Tony Blair a clarifié lundi un aspect clef de la dernière proposition pour sauver la paix en Ulster, dans l’espoir de convaincre les protestants d’y adhérer, en assurant que la province pourrait être gouvernée sans le Sinn Fein si sa branche armée, l’Ira, ne désarme pas. Le Premier ministre britannique a dix jours pour lever les réticences des protestants à avaliser le plan de...
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