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Actualités - CHRONOLOGIE

TURQUIE - 2 morts et 38 blessés en 24 heures Vague d'attentats après la condamnation d'Öcalan

Après la condamnation du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, une vague d’attentats secoue la Turquie. Ainsi, un attentat suicide à la bombe devant une gendarmerie à Adana (sud) a fait un mort – la femme auteur de l’attentat, membre présumée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) – et 14 blessés lundi, a indiqué l’agence Anatolie. L’attentat s’est produit à un barrage de contrôle devant le quartier général de la gendarmerie, a précisé Anatolie. Par ailleurs, une personne a été tuée et 24 autres blessées dont cinq grièvement dans l’explosion d’une bombe artisanale déposée dans une poubelle d’un parc dimanche dans la nuit à Istanbul, ont annoncé les autorités locales. L’explosion est due à la déflagration d’une bombe de fabrication artisanale de forte puissance et à effet de fragmentation, munie d’un système de retardement, a précisé le gouverneur d’Istanbul Erol Cakir. La bombe a explosé dans un parc du quartier d’Avcilar, dans la partie européenne de la ville, a-t-il indiqué. Les blessés ont été hospitalisés dans des établissements à proximité, a indiqué la chaîne de télévision d’information en continu NTV. L’engin explosif aurait été déposé par cinq ou six personnes âgées de 20 à 25 ans dans la poubelle, selon un témoin oculaire, a affirmé NTV. Le chef de la police d’Istanbul, Hasan Ozdemir, s’est rendu sur les lieux peu après l’attentat mais il n’a pas fait de déclarations à la presse. La police, qui a encerclé la zone, a évacué les lieux pour rechercher d’autres engins explosifs qui auraient pu être déposés par les responsables de l’attentat. Elle tentait, à partir des morceaux de la bombe artisanale, de préciser quelle organisation était rsponsable de cet attentat, selon le gouverneur d’Istanbul. Aucune revendication n’a été faite dans l’immédiat. Cette attaque à la bombe est survenue cinq jours après la condamnation à la peine capitale du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), Abdullan Öcalan, par la justice turque pour trahison et tentative de diviser la Turquie. Après l’annonce du verdict, la direction générale de la police nationale avait demandé aux autorités locales des 80 provinces de renforcer les mesures de sécurité, craignant une intensification d’actes de terrorisme par le PKK dans les villes. La semaine dernière, quatre civils et un policier avaient été tués dans la province d’Elazig (est) par des militants présumés du PKK lors d’une attaque à main armée contre un café, après l’annonce du verdict contre Öcalan. Les deux assaillants avaient été tués par la police dans l’accrochage qui avait éclaté à l’issue de l’attaque. Une autre attaque avait eu lieu dans la province de Van (est), où quatre civils et deux policiers avaient été blessés. Par ailleurs, 22 rebelles du PKK et quatre membres des forces de sécurité avaient été tués dans des combats dans le sud-est de la Turquie. Le PKK mène une rébellion armée depuis 1984 pour créer un État kurde indépendant dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde, situé à la frontière avec la Syrie, l’Irak et l’Iran. Les violences liées à cette rébellion ont fait près de 31 000 morts. La sentence contre Abdullah Öcalan, dit Apo, doit être examinée par la Cour de cassation et la décision finale d’une éventuelle pendaison du chef du PKK reviendra au Parlement turc puis au président Suleyman Demirel. Les pays de l’Union européenne ont appelé la Turquie à épargner la vie d’Öcalan, qu’Ankara considère comme un terroriste.
Après la condamnation du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, une vague d’attentats secoue la Turquie. Ainsi, un attentat suicide à la bombe devant une gendarmerie à Adana (sud) a fait un mort – la femme auteur de l’attentat, membre présumée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) – et 14 blessés lundi, a indiqué l’agence Anatolie. L’attentat s’est produit à un barrage...