Actualités - CHRONOLOGIE
TIMOR ORIENTAL - Le référendum sur l'indépendance pourrait être à nouveau reporté Le regain de violence inquiète les Nations unies
le 06 juillet 1999 à 00h00
La poursuite et l’aggravation de la violence des attaques contre les personnels des Nations unies au Timor oriental inquiètent l’Onu, faisant envisager la perspective d’un nouveau report de la consultation de la population prévue pour la fin du mois d’août. M. Ian Martin, le chef de la Mission des Nations unies pour le Timor oriental, a déclaré hier, au lendemain d’une attaque contre un convoi d’aide humanitaire escorté par l’Unamet, que «le manque de réaction de la police indonésienne était inexcusable». Il a, d’autre part, indiqué lors d’une conférence de presse tenue à Dili, la capitale est-timoraise, que «la manière dont les milices pro-indonésiennes continuaient leur harcèlement de l’Unamet constituait une cause majeure de soucis». À Camberra, M. Jamsheed Marker, l’émissaire spécial du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan pour le Timor oriental, a indiqué hier que cette attaque faisait douter de la tenue de la consultation. «Nous sommes très soucieux et, si le vote devait avoir lieu aujourd’hui, je ne pense pas que cela serait possible», a déclaré M. Marker qui s’est entretenu avec les ministres australiens des Affaires étrangères Alexander Downer et de la Défense John Moore. M. Downer a, de son côté, rappelé que le maintien de la sécurité incombait aux autorités de Djakarta dont «le standing est en jeu» et qui, a-t-il souligné, «doivent faire plus». «La communauté internationale, a ajouté le diplomate australien, a un message simple et clair à adresser : c’est l’Indonésie qui est responsable de la sécurité au Timor oriental et elle doit se montrer à la hauteur de ses obligations». L’Australie assure la base arrière et fournit le plus gros contingent des quelque 900 membres de l’Unamet chargés d’organiser le vote qui doit permettre aux Est-Timorais de se prononcer pour ou contre l’intégration à l’Indonésie avec un statut d’autonomie. Le personnel des Nations unies compte quelque 300 policiers civils mais, à l’insistance de Djakarta, ils ne sont pas armés et c’est l’Indonésie qui a la responsabilité de la sécurité. Depuis jeudi dernier, trois postes des Nations unies ont fait l’objet d’attaques par des hommes des milices mises en place, entraînées et encadrées par l’armée indonésienne. Dimanche, plusieurs personnes ont été blessées lorsqu’un convoi d’aide humanitaire a été attaqué à Liquisa, 25 kilomètres à l’ouest de Dili, par des miliciens qui ont tiré des coups de feu, endommagé des véhicules et même, selon des témoins, jeté des pierres sur un hélicoptère des Nations unies procédant à l’évacuation des victimes. «Ces attaques, a déclaré M. Martin, interviennent dans le contexte de série de menaces proférées contre nos personnels et tous ces incidents ont été rapportés à la police». «Mais, a-t-il poursuivi, cela ne semble avoir aucune conséquence sur la liberté de mouvement des milices qui continuent à se livrer à des actes de violence et d’intimidation». À Djakarta, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Indonésie «regrettait beaucoup ce harcèlement, si les rapports qui en sont faits sont exacts». «Le gouvernement indonésien ne doit pas être blâmé pour tout», a encore dit M. Sulaiman Abdulmanan. Human Rights Watch, l’organisation non-gouvernementale de défense des droits de l’homme a, pour sa part appelé les pays donateurs et les institutions financières multinationales à suspendre le versement de leur aide à l’Indonésie jusqu’à ce que le gouvernement «mette fin aux activités des milices qui, depuis leur création, opèrent avec l’appui de l’armée indonésienne».
La poursuite et l’aggravation de la violence des attaques contre les personnels des Nations unies au Timor oriental inquiètent l’Onu, faisant envisager la perspective d’un nouveau report de la consultation de la population prévue pour la fin du mois d’août. M. Ian Martin, le chef de la Mission des Nations unies pour le Timor oriental, a déclaré hier, au lendemain d’une attaque...
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